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Est-il trop facile de se procurer des armes de guerre en Belgique?

Voici une certitude déjà dénoncée par le passé : il est relativement facile d'acheter une arme de guerre en Belgique. Une kalachnikov se monnaye aux alentours de deux mille euros et le marché noir est très actif depuis la fin de la guerre en ex-Yougoslavie.

Les saisies policières sont parfois impressionnantes : des fusils, des munitions, des pistolets, mais aussi de véritables armes de guerre. Nils Duquet, chercheur spécialisé en trafic d’armes, a expliqué à notre journaliste Charlotte Notteghem que cet arsenal pouvait être le matériel d’occasion qui provient du conflit en ex-Yougoslavie. "Les armes qui viennent des pays de l’Est ou des Balkans viennent souvent dans des voitures ou de petits autobus. Ce ne sont pas de grandes quantités, on parle de 1, 2, 3 peut-être 5, peut-être 10 pièces, mais pas plus. Une fois qu’ils passent la frontière Schengten, il n’y a plus de contrôle."


300€ pour une arme de poing, entre 1.000 et 2.000 pour une Kalachnikov

Les armes peuvent également avoir été volées chez des particuliers, des armuriers et même dans des stocks de l’armée. Les malfrats peuvent aussi acheter des armes neutralisées pour les remettre en état. Actuellement il est possible de se procurer sur le marché noir belge une arme de poing pour 300€ environ et il faut compter entre 1.000 et 2.000 euros pour une Kalachnikov.


"C’est très facile pour quelqu’un de venir ici, d’acheter et de disparaître en deux heures"

Notre pays peut être attrayant pour les trafiquants. "Jusqu’en 2006, on était un pays avec une législation très laxiste et les gens savaient qu’en Belgique il était facile d’acheter des armes. On a une tradition de production d’armes, mais on est aussi un petit pays, ça veut dire que c’est très facile pour quelqu’un de venir ici, d’acheter et de disparaître en deux heures", a encore précisé Nils Duquet.

Aucun chiffre n’existe quant au nombre d’armes illégales qui circulent dans notre pays.

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