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Face à la fermeture du secteur de l'Horeca, le blues s'installe peu à peu chez les cafetiers: "Ce qui me manque le plus, c'est le contact humain"

Le secteur de l'Horeca connaît une situation délicate avec les mesures anti-covid. On le sait déjà, l'Horeca ne pourra pas rouvrir avant au moins la mi-janvier. Les semaines semblent éternelles et le blues s'installe peu à peu... Les cafetiers veulent reprendre leur métier! Deux d'entre eux, l'un de Mons et l'autre de Charleroi, ont accepté de vous plonger dans leur quotidien, très particulier depuis la fermeture du secteur.

C'est un rituel qu'il n'a jamais cessé. Chaque matin, Anthony Dinant, cafetier à Mons, traverse son café désormais désert. Son journal, il le lit seul depuis 2 mois, sur sa table habituelle.  

"Comme je faisais quand je travaillais, un petit quart d'heure chaque matin qui me permet de revivre le moment que je pouvais passer avec les clients", explique-t-il au micro de RTL Info. 

Mais normalement, ce moment privilégié, Anthony le passe entouré de sa fidèle clientèle: "C'était beaucoup plus convivial avec les clients, même si c'était un peu plus bruyant, forcément." 

En 2020, Anthony n'aura ouvert son café que 5 mois au total, soit 7 mois d'inactivité. Et pourtant, chaque jour, Anthony passe du temps dans son café, notamment pour l'entretien.

"C'est important. Maintenant qu'on est fermé, il faut quand même garder une certaine hygiène donc je purge mes trois pompes à l'eau pour éviter que des résidus ne se forment pendant cette fermeture."  

Pour ce professionnel, la vie en "mode covid" rime surtout avec un grand vide social: "La chaleur, la présence des clients, la bonne humeur, les rires, les concours de carte... la convivialité tout simplement, les cafés sont des lieux sociaux!"

En Région wallonne, on comptait 3.700 cafés au début de l'année 2020. Les mesures anti-covid les ont obligé à fermer 161 jours cette année, un réel supplice. Et pour Giuseppe Arcadipane, cafetier aux alentours de Charleroi, un besoin de passer du temps ici, dans son café, son chez lui:

"C'est l'habitude. Je suis habitué à être ici, je suis tous les jours dans mon café. Où est-ce que vous voulez que j'aille? A part ici, je ne sais aller nul part", explique Giuseppe tout en se préparant une tasse de café.

Et au-delà des difficultés financières, nombreuses pour certains, c'est l'humain qui trinque, par manque de contact social.

"Ce qui manque le plus c'est les gens, le contact humain! On ne voit plus personne, c'est triste et c'est très dur", termine ce cafetier. 

Giuseppe, Anthony et les autres cafetiers du pays attendent impatiemment de répéter ces gestes qui leur manquent tant: ceux de la vie d'avant. 

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