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Facteur à Elsenborn, éboueurs à Bruxelles… Comment ont-ils vécu la tournée LA PLUS FROIDE de l'année?

Nous venons de passer la nuit la plus froide de l'année avec jusqu'à -18 degrés enregistrés à Elsenborn, dans les cantons de l'Est. Autant dire que le réveil a été difficile ce matin, en particulier pour le facteur du village, suivi par Fanny Dehaye et Marc Evrard pour le RTLinfo 13h, tout comme pour les éboueurs bruxellois, accompagnés par Nicolas Lowyck et Denis Caudron.

Au lever du soleil, alors que tout le village dort encore, Mario est sur le pont depuis une heure. Son premier réflexe en arrivant au bureau de poste est de gratter ses vitres gelées. Pour se réchauffer, il peut compter sur la première partie de sa journée de travail : 2 heures de tri à l'intérieur, avant d'affronter le froid polaire.

"Ici, dans la voiture, il est mis -14. C'est froid, même pour notre région, c'est pas normal. C'est normal pendant la nuit mais pendant la journée, maintenant que le soleil est déjà monté, c'est quand même froid", explique le facteur.

Le voilà parti pour une tournée de 600 domiciles, sur des routes enneigées longeant le lac de Bütgenbach. La voiture permet à Mario de se réchauffer entre les boites aux lettres. Les riverains lui ouvrent leur porte et lui adressent un petit mot d'encouragement.

"Quand on a les pensions ou des colis, les gens proposent souvent un café ou quelque chose à boire. Ça existe toujours", ajoute Mario Jates.


3 vestes, un bonnet et... des crampons

Pour combattre le froid, le rythme est soutenu : dans chaque rue, le même enchaînement de boîtes aux lettres qu'il remplit de publicités et factures. Vêtu de 3 vestes superposées, son bonnet et des gants en réserve, aucun risque d'avoir froid. Et en cas de glisse, il a aussi une solution : des crampons.

Lorsque le courrier est livré, Mario achève sa tournée, à l'heure où certains partent travailler.


Contre le froid, les éboueurs... courent ! 

À Bruxelles aussi, certains travailleurs ont affronté le froid piquant de la fin de la nuit : à 5 heures du matin, à Schaerbeek, les éboueurs entament leur tournée. Leur secret pour ne pas avoir froid est de ne jamais s'arrêter de courir.

Tels des sportifs de haut niveau, ils avalent jusqu'à 15 kilomètres par tournée. Alors, même s'il gèle à -4 degrés, pas besoin de trop s'emmitoufler. "On met un petit sous-pull en plus, explique Steve Hautman, ouvrier de la propreté publique, un tee-shirt, et puis nos chaussettes d'hiver et tout le bazar".

Ce matin, après la tournée des sacs non-triés, ils entament celle des PMC. Étant donné que la grève d'hier a perturbé la collecte, les sacs sont plus nombreux, de quoi ajouter un peu de pression.


"Bien se nourrir"

Le travail est très physique, comme en témoigne le conducteur du camion poubelle : "2 tonnes 140 ils ont soulevé mes hommes, explique Rudy Paridaens. Quand ils ont fini la première charge, ils sont en transpiration. Donc, la 2e charge, vous reprenez, vous êtes dans le chaud de la cabine, vous souffrez".

Immunisés contre le froid, cette équipe de trois éboueurs a ses habitudes. En fin de tournée, ils prendront une douche et avaleront un sandwich: "Après avoir couru comme ça, il faut bien se nourrir. On a une petite faim", confirme l'un d'entre eux.

En fin de semaine, les températures retrouveront un niveau plus habituel pour la saison. 

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