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L'institut de Santé publique recommande de vacciner les femmes enceintes contre la coqueluche. Certains médecins le faisaient déjà, mais d'autres, par contre, sont plus réticents. Est-ce vraiment sans danger ? Quels sont les avantages, pour le bébé ? Vanessa Costanzo et Vincent Wilbert livrent leurs explications pour le RTLINFO 19H.
A sept mois de grossesse, pour Delphine, l’heure est au vaccin contre la coqueluche. A l’Hôpital Saint-Pierre à Bruxelles, on injecte un rappel à toutes les femmes enceintes. Le but ? Développer une immunité qu’elles transmettront à leur bébé. Dans cet hôpital, on se base sur des études menées aux Etats-Unis et en Angleterre. Des pays où la vaccination au troisième trimestre est déjà recommandée depuis plusieurs années.
Vacciner pendant...
Ici, on est convaincu que le vaccin ne présente aucun risque. "Cette vaccination est faite tardivement, donc à la fin du deuxième trimestre de la grossesse, au moment où le fœtus est constitué, donc il n’y a pas de risque de malformation congénitale, et les études qui ont suivi un très grand nombre de femmes vaccinées dans ces circonstances ont montré qu’il n’y avait aucun impact défavorable sur la fin de la grossesse. Pas d’accouchement prématuré, pas de complications au moment de l’accouchement", explique Jack Levy, chef du service pédiatrie du CHU Saint-Pierre, à notre journaliste.
Ou après?
A quelques kilomètres de là, la mère de la petite Valentine va être vaccinée avant de quitter la maternité des Cliniques universitaires Saint-Luc. L’hôpital a opté pour la vaccination en cocon : après la naissance, les parents, frères et sœur et personnes proches du nourrisson sont vaccinées... Ici, on ne fait pas d’injection en cours de grossesse. "Ce qui me dérange un petit peu, c’est outre le fait qu’on est content du système actuel en matière de prévention, c’est le fait que la firme qui commercialise ce vaccin en Belgique maintient dans sa notice que c’est un traitement qui doit être administré avec précaution aux femmes enceintes donc on estime que la responsabilité d’une vaccination en cours de grossesse doit être aussi partagée par l’industrie pharmaceutique", explique Corinne Hubinmont, chef de service associé en obstétrique aux Cliniques Saint-Luc.
Une maladie en recrudescence chez nous
En recrudescence depuis 2012, la coqueluche est souvent transmise par les adultes qui pensent souffrir d’un refroidissement. Le nourrisson n’est vacciné qu’à l’âge de 2 mois. Chez lui, la maladie peut provoquer des arrêts respiratoires. L’an dernier, en Wallonie, près de septante bébés ont été hospitalisés.
