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Fight for Africa: Bea Diallo remonte sur le ring au Palais 12 pour la bonne cause

Bea Diallo n’est pas monté sur un ring de boxe depuis 12 ans mais il enfile à nouveau ses gants ce samedi pour la bonne cause. Le combat aura lieu au Palais 12 du Heysel. Il a été baptisé Fight for Africa, combat pour l’Afrique. Pour l’occasion, Bea Diallo affronte son ancien rival, le Néerlandais Raymond Joval.

Est-ce que vous allez vraiment cogner ou c’est pour le show ?

Ce n’est pas pour le show. D’abord c’est pour la bonne cause que je remonte sur le ring de boxe. Mais je me suis entraîné très, très dur. En boxe, c’est compliqué de faire de l’exhibition comme on peut le faire au tennis ou au football. On s’est vraiment repréparé tous les deux. On s’est lancé un vrai challenge en se disant, à près de 50 ans, comment on peut réaliser ce défi et faire une performance comme on l’a fait il y a quelques années.

Physiquement, c’est dur de s’y remettre ?

Oui, c’est dur. Ce qui est le plus difficile, c’et de perdre du poids, de faire attention à ce qu’on mange, de reprendre un rythme de vie qui est complètement différent. La difficulté c'est qu'on a la tête qui peut essayer de dire 'j'y vais' mais le corps est beaucoup plus âgé, il subit énormément. C’est ce qui est le plus difficile.

Vous avez perdu du poids pour le combat ?

J’ai perdu 14 kilos au début du mois d’août.

Outre la boxe, il y aura également des Dj, un défilé de mode, de la danse… C’est un vrai show...

Oui, c’est un vrai spectacle qu’on veut offrir. On essaye de mettre en avant tout le savoir-faire des créateurs africains, les artistes qui seront présents et qui vont nous soutenir.

Tous les bénéfices récoltés seront reversés à la création de centres de formation de métier en Afrique. Vous dites vouloir "accompagner la jeunesse africaine, lui permettre de s’émanciper, sans prendre le risque de mourir en traversant la méditerranée". Ces drames de l’immigration vous ont particulièrement bouleversé ?

Oui, ça fait longtemps que je me pose beaucoup de questions et je me dis, in fine, on dit souvent que 'l’avenir c’est Afrique', et finalement tous les enfants d'Afrique ne rêvent que d’une chose, c’est de quitter le continent pour venir en Europe ou pour aller aux États-unis. Finalement il y a un paradoxe. Il faut leur donner les outils pour leur faire comprendre que ce pays peut leur permettre d’avoir un vrai métier et peut-être de venir en Europe pour les vacances et de rentrer chez eux parce qu’ils ont un travail.

Vous êtes au Liberia, vous avez vécu en Guinée, puis en France, en Belgique. Vous êtes en Belgique depuis 1985. À l’époque, il y a 35 ans donc, quelles étaient les raisons qui vous avaient poussé à venir en Belgique ?

Je suis le fils d’un ancien diplomate. Donc, c’est par le parcours de mon papa que je me suis retrouvé en Belgique. En France d’abord, et puis en Belgique.

Il y avait déjà cette envie de fuit le continent africain et de penser qu’en Europe l’avenir allait être meilleur ?

Je pense que non. Il y avait moins l’envie de quitter le continent. La perspective proposée par la télévision, Facebook, fait rêver mais en fin de compte est totalement utopique. Quand on voit les millions qu’on dépense pour empêcher l’immigration de venir… Il suffirait de donner quelques outils pour permettre aux gens de s’émanciper dans leur pays d’origine. Quand on voit que l’importation de produits coûtent moins cher que les produits locaux dans les pays d’origine, c’est évidemment difficile…

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