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Forains, organisateurs d'événements ou DJ: ils attendent avec impatience les assouplissements

Si des assouplissements sont annoncés ce vendredi, certains secteurs se sentent oubliés par les politiques. Pas de perspectives pour l'instant pour une série de professions et d'activités. Difficile de tous les rencontrer, mais nous avons recueilli les témoignages de forains, d'un organisateur d'événements tels que les foires ou les salons, ou encore d'un DJ.

Nous avons rencontrés des forains qui se sont installés en octobre à Lodelinsart. Un parking privé, en bord de nationale, faute de champs de foire… Le plan B perdure pour les croustillons, beignets et lacquemants. "Normalement, on attendait juste les fêtes de fin d'année, ça allait être une solution temporaire. En attendant, on est huit mois plus tard et il n'y a toujours pas de foire. On les attend avec impatience", confie Victoria Delforge, gérante d’un foodtruck forain.

Ne plus sillonner le pays est insupportable pour Frédéric Allard. Le propriétaire de deux manèges pour enfants s'est installé à côté de Victoria et sert aujourd'hui des bières en terrasse. Il espère un feu vert pour sauver sa saison avant fin juillet. "On n'a jamais compris la différence entre un manège de parc d'attraction et un manège de fête foraine. Là on voit les photos sur les réseaux sociaux, on n'est pas dupes. Il y a des files, il y a des temps d'attente…", réagit Frédéric Allard.

Toujours le flou pour les salons et palais des expositions

À Mons, c'est aussi le plan B le palais des expositions devenu centre de vaccination. Un loyer est perçu, mais pas de quoi couvrir les pertes. Celles de 78 événements par an: salon du tatouage, bâtiment ou de l’érotisme. "Un salon, ça se prépare minimum six mois à l'avance. Moi j'ai BatiMons qui se fait le premier week-end de février, je dois commencer à prospecter et à dire à mes clients si on va le faire. Aujourd'hui, quand on me pose la question, je ne sais rien dire", indique Hugo Schryers, organisateur de salons et exploitant du Lotto Mons Expo.

En septembre, l’espace vaccination sera réduit. Il y aura alors 8.000 m² libres. "C'est important qu'ils nous donnent une date. Qu'ils nous disent 'Voilà, on va prendre comme date de référence le 1er septembre', et qu'on puisse avancer. Je pense qu'à un certain moment, ils vont quand même devoir assumer. Je ne vais pas dire de prendre des risques… Mais voilà, qu'est-ce qu'on risque?", confie encore Hugo Schryers.

Les invités vont-ils vraiment s'abstenir de danser dans les mariages?

Autres travailleurs oubliés: les DJ. Aux couples qui vont se dire oui, Geoffrey Van Caneghem doit dire non. Avec l’interdiction des soirées dansantes aux mariages, Geoffrey attend peu du comité de concertation. "Je pense qu'il y aura des dérapages. Et voilà, il y a des gens qui vont juste mettre un baffle, qui auront envie de danser, ce qui est logique pour un mariage. Mais voilà, pour nous en tant que professionnels c'est très difficile, parce qu'on doit refuser les gens", réagit Geoffrey Van Caneghem.

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