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Guillaume, Sophie et Avni cherchent du travail, mais le taux de chômage ne joue pas en leur faveur: voici ce que répondent les ministres

Selon une étude de l'Institut wallon de l'évaluation, le chômage n'a presque jamais baissé en Wallonie depuis 23 ans et a augmenté à Bruxelles, alors qu'il a été divisé par deux en Flandre. Nos journalistes Sébastien Prophète, Mickael Danse et Céline Gransard ont rencontré des demandeurs d'emploi ainsi que les ministres responsables.

Nos journalistes ont rencontré Guillaume, qui s'est inscrit ce lundi matin comme demandeur d'emploi.

"Moi je n'ai jamais vraiment eu difficile parce que j'ai le permis camion, je n'ai pas peur de changer d'horizon... voilà il y a moyen de trouver", explique de son côté Guillaume.

Ils ont aussi croisé Sophie, qui sort d'un intérim de quinze jours, mais qui cherche un poste stable depuis cinq mois.

"Les employeurs espèrent trouver quelqu'un qui a de l'expérience, qui a un permis de conduire, qui a une voiture. Il y a assez d'exigences et c'est sûr que si personne ne nous donne notre chance c'est difficile de pouvoir rentrer dans ces conditions", confie Sophie.

Notre équipe a également fait la connaissance d'Avni, demandeur d'emploi depuis neuf ans.

"Pour moi en tout cas c'est devenu une obsession, mais sans vraiment avoir un grand espoir", nous dit Avni.


La réponse des ministres à Bruxelles et en Wallonie

Un taux de chômage qui stagne en Wallonie, qui augmente fortement à Bruxelles et un écart qui se creuse avec la Flandre... Les ministres concernés contestent ou nuancent les chiffres, mais ils reconnaissent un problème structurel.

"Oui, il y a un véritable problème à Bruxelles, mais depuis deux ans les choses s'améliorent. Alors, diable, pas de défaitisme. Ne revenons pas avec des chiffres dont on aurait pu prendre connaissance bien avant et réagir bien avant", se prononce Didier Gosuin, ministre bruxellois de l'Emploi (DéFI, ex-FDF).

"Quatre personnes sur dix qui sont chômeurs de longue durée, de plus de deux ans, et c'est cette part-là qui est extrêmement difficile à résorber. Pour les autres, évidemment, il faut travailler encore", s'exprime Eliane Tillieux, ministre wallonne de l'Emploi (PS).


Que faire? Voici les conseils de l'institut wallon qui a révélé les derniers chiffres du chômage

L'Institut wallon de l'évaluation, de la prospective et de la statistique, auteur de l'étude, s'est particulièrement penché sur la Wallonie. Pour pallier le manque de qualification des demandeurs d'emploi, il insiste sur la nécessité de mieux les former. "Il faut cibler sur les bons métiers, encourager les personnes à entrer dans ces formations, par une connaissance des métiers, et il faut aussi qu'il y ait des places de formation", explique Béatrice Van Haeperen, coordinatrice scientifique.

L'institut scientifique reconnaît les efforts réalisés, mais il préconise d'augmenter les places disponibles dans les filières de formation et de renforcer les journées de découverte des métiers, ainsi que les aides à l'emploi.

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