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Guy veut partager votre numéro à d'autres restaurateurs, si vous n'honorez pas une réservation chez lui: est-ce légal?

Certains annulent parfois leur sortie au restaurant. Ils changent d’avis, mais ils ne préviennent pas le gérant. Dans la DH, on apprend qu’à Namur, un patron a investi dans une centrale qui bloque les numéros des clients récidivistes. Il compte partager ces données avec d’autres restaurateurs. Mais est-ce légal ?

A chaque réservation, le restaurant de Guy prend note des coordonnées du client. Mais depuis 2 jours, grâce à une nouvelle centrale téléphonique, il bloque également le numéro des indélicats qui ne se présentent pas.

"Cela évitera qu’ils essayent une deuxième fois"

"Quand les gens ne se présentent pas, au bout d’un certain temps, on les recontacte, puisqu’on a leur numéro de téléphone. Si ils ne répondent pas et qu’ils n’ont pas la délicatesse de nous recontacter et de prévenir qu’ils ont un empêchement, parce que ça peut arriver, ils seront bloqués. Cela évitera qu’ils essayent une deuxième fois."

Une fois le numéro encodé dans la base de données, voici le message qu’entendra le client indésirable : "La personne que vous essayez de joindre n’accepte pas l’appel pour l’instant".

"Plus de respect"

C’est en constatant une augmentation du phénomène depuis quelques années, que Guy a décidé d’agir. "C’est principalement le vendredi soir et le samedi soir", souligne-t-il. Comme si certaines personnes réservaient dans plusieurs établissements et se décidaient au dernier moment. "Il n’y a pas que ça, il y a aussi le fait que beaucoup de gens n’ont plus de respect des autres".

Sensibiliser l'opinion publique avant tout

4 ou 5 réservations par semaine ne sont pas honorées. L’établissement envisage donc de communiquer sa liste noire à d’autres restaurants. "Si on fait un partage de données, là, je dois me renseigner un petit peu, c’est ce que je suis en train de faire pour l’instant. Je regarde si au niveau légal, c’est possible ou pas".

D’après une avocate spécialisée, le fait de communiquer ces numéros sans consentement des clients serait contraire au droit. Avant d’en arriver là, Guy espère sensibiliser l’opinion publique.

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