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Harcèlement au travail: quelles solutions si vous estimez en être victime?

Le procès de Bruxelles-Propreté, après le suicide d’un de ses travailleurs, débute ce lundi. L’agence régionale de propreté publique est prévenue pour non-assistance à personne en danger et homicide involontaire. Elle n’aurait pas pris la mesure de la détresse de cet homme qui s’est donné la mort en 2016.

Pour rappel, employé par Bruxelles-Propreté depuis 1992, le travailleur était harcelé par un surveillant, qui avait déjà été muté là à la suite de faits de racisme ailleurs. L'employé victime avait porté plainte contre lui et contre l'agence, mais celle-ci n'a pas abouti. Il a tenté de se suicider à deux reprises, en 2013 et en 2014. En 2016, il s'est donné la mort, trois jours avant son retour au travail, alors qu'il était convoqué par la direction pour une audition disciplinaire.

Le harcèlement au travail, un vrai phénomène

Le phénomène du harcèlement au travail est en très légère augmentation ces dernières années. En ce qui concerne le harcèlement moral, 8% de travailleurs se disent victimes de comportements indésirables et la tranche des 25-34 ans serait la plus touchée.

Mais d'abord, qu'entend-on par "harcèlement au travail" ? "C'est une série de comportements répétitifs, abusifs, pendant un certain temps et qui porte atteinte à la personnalité, à la dignité physique ou psychique d'une personne dans l'exercice de son travail", précise Laurent Lorthoir, actif au service entreprise du syndicat CSC.

Des démarches existent si vous vous estimez harcelé au travail, comme le rappelle notre interlocuteur. "Au début, la personne de confiance au sein de l'entreprise est la personne tout indiquée pour nous écouter et nous conseiller. Si on est confronté à de formes plus graves, comme du harcèlement moral poussé ou de l'harcèlement sexuel, il y a des procédures internes obligatoires dans les entreprises".

À partir de là, l'employeur est obligé d'agir, comme le recommande le code du bien-être au travail. "Si un employeur a connaissance de tels faits, il doit agir, il ne peut pas rester passif. Il peut, par exemple, en informer le conseiller en prévention spécialisé dans les risques psycho-sociaux d'une problématique. Après que le spécialiste ait fait son rapport, l'employeur a également l'obligation de prendre des mesures adéquates", comme l'explique Jean-Philippe Cordier, avocat spécialisé en droit du travail.

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