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Sept jeunes de MolenGeek bloqués à l'aéroport de Bruxelles: les Etats-Unis refusent leur départ

Quatorze personnes (11 jeunes d'une vingtaine d'années et leurs trois accompagnateurs) liées à l'incubateur MolenGeek (espace de coworking et aide à la création de start-ups à Molenbeek, essentiellement dans le domaine des nouvelles technologies) devaient s'envoler pour les États-Unis ce vendredi midi pour un voyage pédagogique "d'inspiration et de découverte" dans la Silicon Valley, cette célèbre région de Californie où se concentrent l'ensemble des grandes sociétés mais aussi jeunes entreprises innovantes de l'économie 2.0 (internet et numérique). Le groupe avait notamment pour projet de visiter les installations de géants comme Facebook ou Twitter. Au programme également: le Techcrunch Disrupt, un salon mondialement connu dédié aux start-ups, à San Francisco, du 18 au 20 septembre.

Au retour de leur voyage sur la côte ouest, les jeunes devaient passer par la côte est, à New York, pour présenter MolenGeek aux Nations-Unies, en compagnie du Vice-premier ministre Alexander De Croo en charge de l'agenda numérique, nous a indiqué Ibrahim Ouassari, le co-fondateur de MolenGeek.


Parce qu'ils ont exactement le même plan de vol?

Comme tous voyageurs comptant entrer sur le sol américain, douze personnes (les deux autres avaient déjà un visa) avaient dû remplir sur internet un document appelé ESTA (Electronic System for Travel Authorization). Ils l'avaient fait au début du mois de septembre et leurs demandes avaient été approuvées. Mais voilà, sept jeunes ont depuis reçu un refus d'entrée sur le territoire américain sur base de leur ESTA.

Ils l'ont appris hier par email en fin de soirée, à la veille de leur départ.

Sur quels critères leur demande a-t-elle été rejetée? On ne le sait pas actuellement. Le courrier ne donnait pas de motifs et informait seulement d'une mise à jour ESTA. Ibrahim Ouassari nous a déclaré que les sept jeunes refusés avaient un seul point en commun: leur plan de vol. Ils vont tous prendre exactement les mêmes avions alors que les autres prennent certains avions un peu plus tôt ou un peu plus tard.

La délégation a contacté plusieurs ministères et a même été jusqu'à appeler aux Etats-Unis la Sécurité intérieure américaine. "Mais rien n'y a fait, on ne peut pas partir", nous a appris Ibrahim Ouassari.

En guise de solidarité, l'ensemble de la délégation a choisi de ne pas partir. "J’ai beaucoup de mal à expliquer aux jeunes que c’est juste le fruit du hasard", a confié Ibrahim Ouassari, le co-fondateur de MolenGeek.

Les Etats-Unis semblaient avoir de bons contacts avec cette association. Mais c'était sous la présidence Obama. L'ambassadrice américaine d'alors, Denis Bauer, au milieu sur la photo, avait même rendu visite à MolenGeek au mois de janvier de cette année, quelques jours avant de quitter son poste et céder la place à l'ambassadeur nommé par l'administration Trump.

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