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Il y a 20 ans, ils étaient à la Marche Blanche, et n'ont pas oublié: "Là, d’en parler, ça me re-provoque cette émotion"

C'était il y a 20 ans jour pour jour : dans la foulée de l'affaire Dutroux et de la mort des enfants enlevés par le pédophile, la Marche Blanche mobilisait au moins 300.000 Belges dans les rues de Bruxelles. Un soutien aux familles des victimes mais aussi un appel au changement pour une justice alors très décriée. Vingt ans plus tard, des personnalités et anonymes de milieux différents se souviennent d'un événement qui a profondément marqué la Belgique. Loïc Parmentier Emmanuel Tallarico les ont rencontrés pour le RTLINFO 19H.

Vingt ans plus tard, quel regard portent-ils encore sur cet événement, quels sont leurs souvenirs de ce 20 octobre 1996 ? Philippe Geluck explique: "Le peuple de Belgique a montré qu’il était extrêmement maître de lui, même si sa colère et sa tristesse étaient immenses. On a tous été pris d’une émotion, de se dire qu’on était un petit grain de sable dans cette foule immense, mais qu’on était tous là. Nous sommes venus en train, j’habitais dans le Brabant wallon, on est venus par la gare d’Ottignies. Le train est arrivé, le conducteur avait mis un foulard blanc accroché à la locomotive. J’ai vu ça, et ça m’a... et là, d’en parler, ça me re-provoque cette émotion".


"Maintenant, je pense que nous sommes aussi responsables des enfants des autres"

Pour Salvatore Adamo, cette journée était une manifestation d’amour pour les enfants: "J’ai aussi l’impression que depuis la marche blanche, cette impression d’indifférence qu’on pouvait avoir avant, elle a été cassée. Maintenant, je pense que nous sommes aussi responsables des enfants des autres. Je ne pense pas qu’il soit encore possible qu’un enfant soit en difficulté et qu’on passe sans l’aider. Au moins une chose positive, si on peut dire".


Aussi et surtout, des anonymes

Dans la foule, il y avait donc ces têtes connues, venues comme simples citoyens. Il y avait aussi et surtout ces anonymes. Tous en gardent un souvenir, une émotion particulière, comme Marc Thirion. "Un état d’esprit de tristesse, que des chose comme cela puissent arriver chez nous. Avec mon épouse, c’était le week-end où on fêtait logiquement notre anniversaire de mariage, et à la place, on a voulu être solidaires et ne pas aller faire la fête de notre côté. C’est une journée de tristesse et c’est une pue spécial comme sentiment. Ça va être du mal-être aussi par rapport à cette situation".

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