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Seuls cinq religieux ont été ordonnés prêtre à l'Église catholique belge cette année.
"C'est un ministère qui demande beaucoup d'audace", a expliqué Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, au micro de nos journalistes Mathieu Langer et Julien Raway. "Donc, ce n'est pas évident pour un jeune de s'engager aujourd'hui. J'ai rencontré un séminariste, il a vraiment été convaincu le jour où quelqu'un lui a dit 'ose'".
L'Église doit donc s'adapter avec moins de recrues pour remplacer des prêtres vieillissants qui gèrent alors davantage de paroisses et doivent jongler avec les horaires afin d'assurer les offices religieux.
Dans notre société, pour séduire les jeunes, l'Église doit inévitablement se moderniser. "Ce qui est important pour les jeunes, c'est l'événement. Alors, ici à Liège, nous avons essayé de créer des événements. On a créé une Night Fever pour les jeunes. C'est une soirée, une veillée de prières, ici, dans la cathédrale", a précisé Jean-Pierre Delville.
Conséquence: les évêchés acceptent aussi que les cérémonies soient confiées à des laïcs. "La place des laïcs doit être renforcée", a indiqué Lambert Wers, doyen du chapitre de la cathédrale Saint-Paul de Liège. "Je crois qu'ils ont leur juste place en tant que baptisé dans leur communauté chrétienne et sont amenés à montrer qu'il y a une présence d'église".
Réfléchir à la place de l'Église, un défi pour les 2.800 prêtres diocésains de notre pays, soit un pour 1.400 catholiques.