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Infirmières à domicile vs infirmières hospitalières: certaines n'hésitent pas à "piquer" les patients des autres

C'est aujourd'hui la journée des infirmières. Un métier difficile, notamment pour celles qui sont indépendantes et qui se rendent au domicile des patients. Des infirmières qui se plaignent, aussi, de plus en plus d'une forme de concurrence déloyale, de la part de certaines de leurs collègues qui travaillent dans les hôpitaux, et qui n'hésitent pas, pour faire des "extras" à proposer leurs services, aux malades, quand ils quittent la clinique.

Ils sont 140.000 en Belgique. 80 % d'entre eux sont des femmes. Elles sont aujourd'hui de plus en plus nombreuses à travailler à l'hôpital et
à domicile comme indépendante complémentaire: un choix financier mais surtout un choix de vie.

Alexandrine Poncelet, infirmière expliquait dans notre RTLinfo 13H: "J'ai de plus en plus de collègues qui font un mi-temps à l'hôpital. Comme on est complémentaire, cela assure notre pension et une plus grande liberté de gestion quand on a des enfants."

Une carrière mixte mais il faut éviter de recruter à l'hôpital ses futurs patients privés. Cette concurrence n'est pas très déontologique.

"Notre déontologie veut qu'on sépare bien et la profession au niveau domicile et au niveau hôpital", complète Alexandrine dans notre journal.

Michel Dumont, ancien président de la fédération nationale des infirmières  n'est pas très étonné par ce phénomène: "Une infirmière hospitalière qui est infirmière complémentaire à domicile va-t-elle piquer le patient d'une autre à domicile? Dans la globalité, je pense que non mais je pense que 100% de gens honnêtes, cela n'existe pas".

Depuis longtemps la profession réclame un conseil de l'ordre intérieur des infirmiers comme les médecins et les avocats. "Un conseil de l'ordre s'est régi par la loi et s'il y avait une infraction à la déontologie, il pourrait y avoir sanctions et suspensions".

Réguler le secteur pour permettre aux infirmières de répondre au vieillissement de la population, en gardant le sourire.

Reportage de Frédéric Delfosse.

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