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Après l'attaque au couteau de ce lundi, l'insécurité règne à La Louvière

Les autorités de La Louvière ont fait un point sur la sécurité dans la ville. Principal enseignement: les faits de criminalité sont en baisse. Malgré cela, le sentiment d'insécurité subsiste parmi les habitants, d'autant que plusieurs affaires récentes ont marqué les esprits, notamment le meurtre d'un homme ce lundi.

Sur la terrasse de son café, Ali se remémore un ancien employé, un ami parti trop tôt, poignardé à La Louvière ce lundi soir: "Franchement ce gars-là, plus gentil que lui, ça n'existe pas. C'est quelqu'un qui est très très gentil, qui aimait tout le monde, qui aidait tout le monde."

Les faits sont particulièrement violents: la victime a reçu une dizaine de coups de couteau. Pour Ali, c’est certain: l’insécurité est de plus en plus présente, dans sa ville. Pourtant, selon les chiffres de la police fédérale, les faits sont en diminution à La Louvière. 7.439 en 2021 contre 7.962 en 2019 avant la crise. "A côté de ça c'est vrai qu'on constate une augmentation de la violence dans notre société. Ce qu'on appelle en France 'l'ensauvagement' et ça, c'est l'ensemble de la société belge qui doit y faire face. Aujourd'hui, lorsqu'il y a un différend familial, Monsieur et Madame qui se disputent, ça se termine par un coup de couteau", explique Eddy Maillet, chef de corps de la zone de police de La Louvière. 

Depuis le début de l’année, 260 faits de coups et blessures ont été signalés. Cette agressivité ambiant, de nombreux Louviérois nous disent la ressentir. "J'ai vraiment eu peur quand il y a eu les montois qui sont descendus ici, à La Louvière, et qu'il y a eu un règlement de compte, qu'il y avait eu tous les policiers. C'était quelque chose d'assez effrayant", confie une habitante. "Je n'en peux plus", s'exclame une autre habitante, "Je n'en peux plus". Lorsqu'on lui demande si elle voudrait partir de La Louvière, elle répond qu'elle voudrait partir de la Belgique. 

"Il faut savoir que nous mettons des moyens importants à disposition de la zone de police et qu'ils ne sont pas en capacité de dépenser cet argent. Près d'un million d'euros nous est restitué par la zone de police parce qu'ils sont dans l'incapacité d'engager", explique Jacques Gobert, bourgmestre de La Louvière. Il se tourne donc vers les politiques fédérales, pour trouver des solutions.

Un optimisme partagé aussi par d’autres habitants. "Je pense que c'est un peu partout comme ça maintenant. Vous allez à Nivelles, Waterloo, Wavre, vous allez rencontrer des gens... Il faut de tout pour faire un monde", explique un habitant. 

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