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Japon: le nuage radioactif va bientôt passer dans le ciel belge

Selon une simulation de la progression du nuage radioactif venu du Japon, celui-ci passera au-dessus de nos têtes dans les prochains jours. Mais pas de panique, il n'y a aucun risque de retombées radioactives chez nous.

L’Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a développé une simulation de la dispersion atmosphérique du nuage radioactif en provenance de la centrale nucléaire Fukusima du Japon à travers le monde, d’après les prévisions météorologiques de Météo France. Selon cette simulation, le panache radioactif aurait déjà atteint le nord-est de la Sibérie, les Etats-Unis et l’ouest de l’atlantique. Il devrait atteindre la France et la Belgique à partir de mercredi ou de jeudi.

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Pas de panique ! 

Ne cédons toutefois pas à la panique. Le nuage radioactif ne s'arrêtera évidemment pas aux frontières, mais le temps qu’il arrive chez nous, les particules se seront quasiment totalement diluées dans l’atmosphère. Comme le souligne Luc Trullemans, ce nuage à très faible teneur radioactive est de toute façon tellement peu nocif qu'il ne sera même pas détecté par les balises d'alerte. Selon notre météorologue, il n’y a donc aucun risque de retombées radioactives chez nous. "Personnellement, je ne m’inquiète pas du tout. Il est certain que les vents vont transporter des particules à très haute altitude. A ce moment-là, on parle d’altitude supérieure à 6.000 mètres. Ces particules seront alors tellement diluées que je me demande même si l’on va pouvoir les détecter", s’est interrogé Luc Trullemans ce matin sur les ondes de Bel RTL.

Lors d'un point presse cet après-midi, le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) s'est montré tout aussi rassurant pour la France. "Il est tout à fait clair qu'à ce niveau de concentration, il n'y a aucune conséquence possible en termes de santé pour les Français, aucune conséquence possible non plus sur les niveaux maximum (de radioactivité) retenus par les aliments (...). Nous sommes tout à fait formels", a assuré André-Claude Lacoste, le président de l'ASN.

Comparaison avec Tchernobyl

Comme attendu, l’hémisphère sud n’est en effet pas significativement affecté par cette dispersion à grande échelle. En France, les concentrations attendues à terme, d’après cette modélisation, pourraient être de l’ordre de 0,001 Bq/m3. A titre de comparaison, les valeurs mesurées au cours des jours suivant l’accident de Tchernobyl dépassaient 100 000 Bq/m3 dans les premiers kilomètres autour de la centrale. Elles étaient de l’ordre de 100 à 1000 Bq/m3 dans les pays les plus touchés par le panache radioactif (Ukraine, Biélorussie). En France, les valeurs mesurées dans l’Est étaient de l’ordre de 1 à 10 Bq/m3 (le 1er mai 1986).

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