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Jean a réalisé un voyage solidaire: il a passé ses vacances à rencontrer des habitants locaux et à les aider

Aider les autres, on peut le faire aussi… pendant ses vacances. Des associations proposent des formules de voyage un peu différentes de l'ordinaire. Il s'agit de vacances solidaires: un tourisme équitable organisé dans une soixantaine de pays. Ce n'est pas le service ou le confort qui priment, mais l'authenticité, les rencontres et la découverte. Nos journalistes Vincent Jamoulle et Julien Raway ont interrogé des voyageurs et la responsable d'une plateforme.

Les vacances de Jean, que notre équipe a rencontré, avant c'était en Europe, souvent pour des balades en montagne. Avec l'association Eco Bénin, il est parti en Afrique il y a six ans pour la première fois. En regardant ses photos de voyage, c'est l'émotion des rencontres qui refait immédiatement surface. "Il y a beaucoup de gens qui étaient très gentils là-bas. Des gens qui nous ont vraiment accueillis comme étant un membres de leur famille. Ça me fait penser qu'il est temps que j'y retourne", confie Jean.


"Ça apporte tellement…"

De son côté, Chantal a bourlingué durant des années avec son sac à dos, et avec une certaine frustration: l'essentiel de ses contacts étaient avec d'autres touristes. Avec l'association Tamadi, elle est partie à Madagascar puis en Thaïlande en groupe de quatre à huit personnes avec un guide local et un interprète. Elle a pu plonger dans le quotidien des paysans. Un voyage qui implique des concessions. "C'est vrai que le confort est très basique. En Thaïlande, l'habitude c'était d'être assis par terre pour prendre les repas. C'est vrai que pendant toute la période où on loge chez l'habitant, on est assis par terre presque tout le temps, ce qui n'est pas évident pour nous parce qu'on n'est pas habitué à ça", indique Chantal. "Mais ça apporte tellement que ça vaut la peine de faire l'effort".


"On fait en sorte que les gens soient payés équitablement"

Le principe du tourisme solidaire, c'est le "win-win". Pour les vacanciers, c'est une immersion authentique et riche en émotions. Pour les locaux, qui sont formés à l'accueil de touristes par des ONG, c'est un complément de revenu. Côté prix, c'est environ l'équivalent à ce qu'un tour opérateur classique peut proposer. "Chez un tour opérateur, souvent on rémunère des actionnaires, et donc ça comprime très fort le prix des services. Ici c'est juste l'inverse, on fait en sorte que les gens soient payés équitablement, et que tout l'argent qui est dépensé reste dans le pays", explique Martin Houyoux, coordinatrice d'Altervoyages.

Certaines associations proposent même aux voyageurs de retrousser leurs manches pour aider à la réalisation de projets de développement.


Vérifiez bien le but recherché par l'organisateur

Avant de se lancer, il est important de vérifier si les intentions de l'organisateur coïncident bien avec les principes éthiques annoncés. Une plateforme comme Altervoyages, soutenue par la région wallonne, sera de bon conseil.

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