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"C'est fini, les cerises": Jessica, mère célibataire, est obligée de tout calculer face à la hausse des prix

La baisse du pouvoir d'achat, au cœur de la manifestation nationale de ce lundi, affecte évidemment de nombreux Belges. Et surtout les familles monoparentales. Une situation de plus en plus compliquée, notamment pour cette mère de famille qui compte, désormais, chaque euro dépensé.

Vivre avec moins de 500 euros par mois après avoir régularisé ses factures de gaz et électricité, tel est le défi de Jessica, une habitante d’Andenne (province de Namur). "Faites le compte. Je dois payer la maison, payer mes autres charges. J’ai ma fille qui a ses études, il faut l’habiller. Les médicaments ? On ne fait plus rien. On se soigne le moins possible. "

C'est la chasse aux promos

Désormais, Jessica, mère de famille célibataire, compte chaque euro. Pas question pour elle de s'offrir un nouvel équipement électroménager, ni même un mobilier moderne. Chez elle, tout est acheté en seconde main sur les réseaux sociaux. "Alors, il y a la table, les chaises, l'évier, la hotte, la taque, les deux fours, la cafetière, les anciens meubles de cuisine que j'ai gardés par économie, la machine à laver et le séchoir. Le salon est neuf. Je l'ai eu à un prix défiant toute concurrence. C'est la chasse aux promos. On n'a pas le choix."

Terminé, les cerises !

Une chasse qu'elle mène plusieurs fois par semaine au supermarché. Sans prendre sa voiture, car au prix du carburant, elle préfère s'y rendre à pied. Dans le magasin, un seul mot d'ordre : y faire de bonnes affaires. "Je ne regarde même pas le bio parce que c'est trop cher. Les cerises à 16 euros (le kilo), c'est hors de prix pour des fruits. C'est fini, les cerises. On n'en mange plus."

L'achat plaisir a disparu pour Jessica. Les promos sont étudiées article par article. "Je reçois les promos par mail comme ça, je peux regarder les '1+1 gratuit', un melon + 1 gratuit, etc. Je fais toutes mes courses comme cela. C'est plus au jour le jour."

Vacances à domicile 

Cet été, destination Belgique. Jessica et ses enfants font une croix sur leurs vacances, car elles sont impossibles à financer. Eva, la fille de Jessica, exprime : "On aurait pu changer d'air, mais je me dis qu'on peut partir une journée en Ardenne ou même à la mer une journée. Ça ne revient pas trop cher non plus." Comme 55% des Belges, Jessica reste préoccupée par l'inflation et la hausse des prix. Chez nous, plus d'une personne deux estime que sa situation financière s'est dégradée ces six derniers mois.

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