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Grève nationale: grosses perturbations dans les transports, des supermarchés bloqués

Une journée de grève générale a commencé hier soir à 22h à l'appel de deux syndicats, la CSC et la FGTB, qui réclament une hausse salariale plus importante que les 0,4% prévus hors indexation. La grève va durer 24h ce lundi à 22h. Elle affectera les transports en commun mais surtout le secteur privé avec des piquets de grève devant des entreprises et des grandes surfaces.

Le mouvement de grève est fort suivi dans les transports régionaux. La STIB et les TEC conseillent aux usagers de trouver absolument des alternatives. Côté SNCB un service minimum est assuré: un train sur deux devrait circuler. 

D'autres secteurs sont aussi touchés. En effet, l'idée est de bloquer tous les secteurs qui continuent de tourner malgré l'épidémie. Des blocages et arrêts de travail sont donc à prévoir dans le bassin industriel, dans les zonings et du côté des commerces essentiels comme les grandes enseignes d'alimentation par exemple. Evitez donc de faire vos courses ce lundi ou renseignez vous au préalable. Les grandes entreprises de logistique seront aussi ciblées: avec notamment un barrage à l'entrée de Brucargo, à l'aéroport de Zaventem. Des actions sont également prévues devant les magasins IKEA.

Pas d'actions dans les commerces dits non-essentiels en revanche pour éviter d'aggraver une situation économique déjà compliquée pour le secteur. Les hôpitaux sont, bien sûr, épargnés.

LE DIRECT

12h30 Aussi pour les fonctionnaires

Il est temps que les salaires des fonctionnaires soient également revus à la hausse, indique lundi le syndicat chrétien ACV. Une norme salariale de 0,4% ne suffira pas non plus, ajoute-t-il.

11h Entreprises technologiques: 7 sur 10 touchées

Estimation de la fédération sectorielle Agoria. Selon elle, 30% de ces entreprises enregistrent une perte d'activité de plus de 75%.

9h15 Un train sur deux

Le service de trains alternatif élaboré dans le cadre de la grève nationale fonctionne comme prévu, indique la SNCB lundi matin. Plus de la moitié des trains circulent sur le réseau ferroviaire.

9h Piquets dans le Borinage

- Devant le Delhaize d'Hornu
- Au rond-point de la Riviérette à Saint-Ghislain
- Aux entrées d'Alteria à Colfontaine
- Dans le Zoning de Frameries

7h55 Gare de Namur: très peu de navetteurs

Les quais et trains qui roulent sont presque vides. Peu de voyageurs. Visiblement, les navetteurs ont choisi des alternatives. Ceux qui sont quand même venus à la gare ce matin, sont visiblement bien renseignés avant de venir. Notre journaliste Gautier Falque n'a rencontré personne touché par une éventuelle annulation. "Il y a actuellement 17 personnes dans le hall de la gare de Namur... D'habitude, il y en a plusieurs centaines à cette heure-ci", rapporte notre journaliste.

7h30 Piquet de grève chez Brucargo à Bruxelles

7h15 Le point TEC

Dans les régions du Brabant Wallon et du Luxembourg, la majorité des lignes circule normalement.

Des perturbations plus importantes ont lieu dans les régions du Hainaut, de Namur et de Charleroi. Dans la région de Liège-Verviers, le réseau est pratiquement à l'arrêt.

Les 900 circuits de transport scolaire vers l’enseignement ordinaire et spécialisé sont par contre tous assurés.

Pour plus de détails, allez sur le site web des TEC

7h05 PIQUET chez Arcelor-Mittal à Jemeppe-sur-Meuse


7h TEC HAINAUT

- 15% des lignes assurés
- La Louvière: 1 bus sur 10 circule
- Mons: 1 bus sur 10 circule

7h TEC CHARLEROI

6% des lignes assurés

7h Le point STIB

- Le métro 1 circule entre Gare de l'Ouest et Montgomery. Les autres métros ne rouleront pas aujourd'hui
- Lignes où des trams circulent: 3, 4, 7, 8, 9, 82, 92
- Lignes où des bus circulent: 36, 46, 53, 58, 59, 65, 71, 87, 89, 95 

6h30 TEC Liège -Verviers: aucun bus n'a pu sortir des dépôts, aucune ligne assurée. Le réseau est pratiquement à l'arrêt. La situation ne devrait pas évoluer en cours de journée.

6h30 Dépôt TEC de Montignies-sur-Sambre: il n’est pas bloqué, notre journaliste a croisé quelques bus.


 

LES RAISONS DE LA GRÈVE

Les syndicats veulent faire pression sur le patronat pour obtenir de meilleures conditions pour l'Accord interprofessionnel 2021-2022. Les discussions au sein du groupe des 10 sont au point mort. Les revendications syndicales portent notamment sur une "augmentation sensible" du salaire minimum et des bas salaires, des accords afin d'améliorer les fins de carrière et une modification de la loi sur la norme salariale, modifiée en 2017. 

En janvier, le conseil central de l'économie a recommandé une augmentation plafonnée à 0,4% des salaires (hors indexation). Pour les syndicats, elle pourrait être respectée dans les secteurs en crise, mais pas dans ceux qui font de beaux bénéfices. L'idée est de répartir plus équitablement l'argent gagné avec les travailleurs, au lieu de tout reverser aux actionnaires.

La fédération des entreprises de Belgique (FEB) regrette "que les syndicats aient décidé d'entraver la difficile relance économique, de compromettre la compétitivité de notre économie et par conséquent de mettre à mal l'emploi", exprime-t-elle dans un communiqué.

Le président du syndicat FGTB, Thierry Bodson s'est exprimé ce matin sur Bel RTL:

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