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Koekelberg, le chef de la police fédérale, a démissionné

Fernand Koekelberg a mis fin à son mandat de commissaire général de la police fédérale ce lundi suite aux critiques dont il a fait l'objet, notamment pour son déplacement au Qatar. C'est ce qu'il a annoncé lui-même dimanche. Il sera remplacé par le commissaire principal Paul Van Thielen.

Fernand Koekelberg a lui-même fait part de sa décision aux ministres de l'Intérieur et de la Justice qu'il comptait mettre un terme à son mandat de commissaire général, et ce dès ce lundi. "J'ai informé, ce jour, les ministres de l'Intérieur et de la Justice de ma décision de mettre fin, dès demain 7 mars 2011, à mon mandat de commissaire général", a-t-il indiqué dans un communiqué.

"Libéré d'une certaine pression"

Notre journaliste Sébastien Prophète a rencontré le commissaire général démissionnaire dimanche après-midi. Il lui a expliqué être triste de devoir quitter si tôt ses fonctions, mais à la fois soulagé, "comme libéré d’une certaine pression". En effet, pour justifier sa décision, Koekelberg a mentionné "les affaires à répétition ces quatre dernières années dans lesquelles son nom a été cité, et qui ont porté atteiente à son honneur. En outre, ces affaires ont eu un impact négatif sur la police fédérale".

Impossible de continuer

De cette manière, il a indiqué "ne plus pouvoir remplir ses fonctions de manière optimale. Associées à un drame personnel qui m'a affecté il y a quatre mois, je les ressens aujourd'hui comme une accumulation insupportable d'injustices et de blessures qui entame ma résistance tant physique que psychique et ne me permet pas de continuer à exercer mes fonctions de manière optimale. Je ne souhaite pas non plus que la répétition de cet état de chose nuise plus à l'image de la police fédérale, ce que je ne peux accepter", a-t-il conclu.

"Flic un jour, flic toujours"

Fernand Koekelberg a pris sa décision voici quelques jours à peine, "il fallait que tout cela s’arrête", a-t-il encore expliqué à Sébastien Prophète, pour éviter d’y laisser sa peau. Il n’a pas souhaité revenir sur toutes les accusations portées contre lui, "mais nous avons abordé son avenir professionnel", explique le journaliste, "Fernand Koekelberg ne sait pas très bien ce qu’il va devenir mais il espère rester au sein de la police, nous expliquant sur le ton de l’humour, ‘flic un jour, flic toujours’", et il espère prendre un peu de recul par rapport à toute cette affaire. 

Paul Van Thielen à titre provisoire

La fonction de commissaire général sera exercée à titre provisoire par le directeur général de la police judiciaire fédérale, le commissaire divisionnaire Paul Van Thielen, qui remplace habituellement Fernand Koekelberg lorsqu'il est absent ou empêché.

Ses collaborateurs sont "choqués"

Le personnel de la police est "choqué" par cette décision, a indiqué dimanche soir le secrétaire de la CSC-ACV Services publics, Jan Adam, qui avait pris la défense du "patron" de la police. Selon M. Adam, le personnel était très satisfait du travail de M. Koekelberg. "Nous avons toujours pu collaborer avec lui dans une bonne et constructive ambiance. Ce qui n'était pas toujours le cas auparavant", a-t-il affirmé. "Ce qui lui arrive est, selon ses collaborateurs, sans mesure et incorrect", a ajouté le responsable du syndicat chrétien. "Nous respectons et nous soutenons la décision que le commissaire général a prise, non seulement pour lui-même mais aussi dans l'intérêt de ses collaborateurs et de la police intégrée", a poursuivi M. Adam.

Vendredi déjà, la CSC Services publics avait apporté son soutien à Fernand Koekelberg, affirmant qu'une polémique ne pouvait gâcher tout le travail positif réalisé jusqu'ici par le commissaire général de la police fédérale.

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