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La sécheresse exceptionnelle de cet été a anéanti une partie des récoltes des agriculteurs. Et comme ces épisodes semblent se répéter d'année en année, les agriculteurs se tournent vers de nouvelles cultures, plus exotiques et plus adaptées aux climats chauds et secs: soja, sorgho, quinoa, sans parler des vignes.
Mais à l'heure actuelle, ces expériences se font à petite échelle car le climat belge reste très instable: chaleurs, fortes pluies, périodes de gel. Les céréales exotiques ne résistent pas toujours à ces conditions.
En 30 ans de carrière, Bernard Bodson, professeur d'agronomie à Gembloux l'a constaté: "Avant les récoltes du blé se faisaient aux alentours du 15 août. Actuellement, elles se font en moyenne aux alentours de fin juillet, début du mois d'août."
Les agriculteurs sont donc contraints d'adapter leur technique: "On adapte les dates des semis, un peu plus précoces, avec des variétés plus précoces qui vont fleurir quand on ne sera pas en pleine canicule."
Bruno Genard, est représentant commercial de Limagrain. Ses clients réclament des variétés locales, toujours plus résistantes à la chaleur: "On a une gamme de maïs qui sont en train d'être testés pour leur résistance au stress hydrique".
Mais le climat évolue plus vite que les recherches agronomiques: "Chaque année, les sélectionneurs font des nouveaux croisements. cela prend une dizaine d'années pour que la variété deviennent une variété commerciale.
En résumé, l'agriculture de demain, c'est un mélange de variétés locales mais renforcées, de cultures exotiques et de techniques agricoles adaptées.