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L'agriculture wallonne n'est pas la même qu'en Flandre: voici les grosses différences (vidéo)

Environ 70 exploitations agricoles ouvrent leurs portes au public ce week-end. C'est l'occasion de constater que la façon de concevoir ce métier est un peu différente au Nord du pays, où l'élevage est souvent plus intensif.

C'est la 23e édition des "fermes ouvertes" en Wallonie. Dans l'exploitation de Gerard Basile, les vaches sont élevées en plein air. "Elles sont en pâture du mois de mars au mois d'octobre et juste l'hiver à la ferme", explique l'éleveur Professionnel. Pour Gerard Basile, cela est possible en Wallonie, car il y a plus d'étendues. En région wallonne, on compte 715.000 hectares de terres dédiées à l’agriculture pour 613.000 hectares en Flandre.

Plus étonnant, le nombre d’exploitations est double dans le nord du pays ou on en compte 23.000 contre 12.000 seulement en Wallonie... De quoi imaginer un élevage plus intensif au nord et une diversité présente dans le sud.

Outre la superficie, d’autres éléments différencient les deux modes d’exploitation. Une autonomie pour des Wallons qui produisent presque l’entièreté de la nourriture de leur bétail, évitant ainsi des apports alimentaires extérieurs. "Je n'irais pas jusqu'à dire que l'agriculture est industrielle en Flandre, mais en tout cas, il y a un objectif de production qui est beaucoup plus accentué. Ici, en Wallonie, on a un objectif de qualité. Les références de qualité dans tous les types de production sont beaucoup plus importantes en Wallonie", précise Thierry Mattart, directeur général Agence Wallonne pour la promotion d'une agriculture de qualité.

 De plus, l’agriculture wallonne se spécialise grâce à des races différentes, des labels de qualité plus pointus et des démarches bio qui font sa particularité. "Manifestement, la Flandre est probablement beaucoup plus proche de son secteur agroalimentaire et n'a pas choisi cette voie. C'est un choix économique aussi et c'est peut-être une spécificité", ajoute Thierry Mattart.

Pour profiter des retombées d’un élevage plus à la carte, les exploitations wallonnes privilégient la vente de leur produit via les circuits courts.

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