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L'appel à l'aide de Pascale, sans nouvelle de son mari depuis quatre mois: la police privilégierait la piste du départ volontaire

L'an dernier en Belgique, 949 personnes ont été portées disparues. Dans moins de 5 cas, la cellule disparition de la police fédérale considère qu'il s'agit d'une disparition volontaire. Pour les proches, c'est toujours une épreuve extrêmement difficile à vivre. C'est ce qu'explique Pascale à nos journalistes Julien Crête et Xavier Preyat. Elle est sans nouvelle de son mari depuis 4 mois.

La photo de son mari reste son seul signe d’espoir. Le 8 août dernier, Philippe, père de deux enfants avec Pascale, a quitté son domicile pour rejoindre son travail de chauffeur au TEC.

Après quelques échanges de SMS, la discussion s’est interrompue. Quelques derniers mots et depuis près de quatre mois, plus aucune nouvelle.

"C’est dur car on ne sait pas où est papa. Peut-être que ma fille ira voir près de la Sambre pour voir si son papa n’est pas mort dans un buisson", confie Pascale.

Depuis quelques semaines, juste avant sa disparition, Philippe semblait présenter des signes de dépression. Dans son casier, au travail, il avait laissé une lettre d’adieu, qui laisse penser à un suicide. Une autre piste évoque un changement de vie en secret vers la France.

"Il y a toujours les deux options qui vont s’offrir aux filles et à moi. Est-ce que papa est passé à l’acte ? Est-ce qu’il nous a abandonnés ? Dire ça à ses enfants, c’est très dur. La psychologue ne mâchera pas ses mots non plus", ajoute Pascale.

Pour l’heure, impossible de dire ce qu’est devenu Philippe. Dans les faits, des exemples existent chez nous, de personnes ayant décidé de tourner la page. Des hommes qui ne peuvent pas être poursuivis pénalement, mais qui par contre, manquent à leur devoir d’assistance à leurs enfants.

Pour Pascale, l’attente devient invivable. "J’aimerais bien un signe pour ses enfants. Je me bats pour eux. S’il a fait le choix de me quitter, ok. Mais on ne divorce pas de ses enfants."

Pascale souhaite poursuivre son combat à l’avenir. La police aurait arrêté les recherches, privilégiant la piste du départ volontaire.

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