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L'auto-école à moitié prix débarque et fâche la concurrence

Des étudiants bruxellois ont lancé une start-up qui propose des cours pratiques d'auto-école à prix cassés. 500€ pour 20 heures de cours, c’est le pari de Benjago. Et les concurrents grincent des dents. Reportage de Mélanie Renda et Élisabeth Wouters.

Une start-up bruxelloise propose aux apprentis conducteurs un permis pratique à moindre coût. 500 euros pour 20 heures de cours contre 1.000 euros en moyenne dans les auto-écoles traditionnelles. Des prix rendus possibles grâce à une infrastructure réduite.

"On a un serveur qui est situé dans le 'cloud' et cela nous permet de ne pas avoir de coûts de secrétaire, de locaux à louer... Tout est automatisé via un serveur", explique Ayoub Assabban, co-fondateur de l’application Benjago. Si le concept a tout pour plaire, les auto-écoles y voient une concurrence déloyale. En plus de tarifs très bas, elles pointent du doigt une certaine hypocrisie. Après 20 heures de conduite, les élèves ne disposent pas d’un permis provisoire, comme il est prévu dans les auto-écoles traditionnelles.


"Ils ont tendance à tromper le client"

"Il faut savoir qu’au bout de vingt heures, nous avons des possibilités de délivrer des documents qui permettent aux élèves de poursuivre leur apprentissage seuls sur la voie publique. Ces gens n’ont pas cette possibilité", explique Denis Blicq, directeur d'auto-école. "Ils ont tendance à tromper le client, parce qu’ils ne leur disent pas ça", affirme-t-il. 


"La seule alternative légale à l’auto-école"

Il s’agit bien là d’une filière libre professionnalisante, et non d’une auto-école. Les moniteurs disposent toutefois d’un brevet, ce qui leur permet d’enseigner la pratique à des candidats au permis. "Dans la loi, la filière libre est l’alternative légale à la filière auto-école, sous réserve de certaines conditions. Comme tous nos moniteurs sont brevetés et indépendants, ils peuvent enseigner dans le cadre de leur activité indépendante", explique Ayoub Assabban. "Benjago s’appuie sur cette filière libre, qui est légale. La seule alternative légale à l’auto-école", souligne-t-il.

Après avoir conquis la capitale, six mois après son lancement, la start-up compte désormais se lancer dans les grandes villes wallonnes.

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