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Les enseignements technique et professionnel seront-ils mieux perçus grâce au Pacte d’Excellence? "On reporte le problème" (vidéo)

La ministre de l’Education Marie-Martine Schyns (cdH) veut créer une filière unique dans l’enseignement, dans le cadre du Pacte d’Excellence. Elle souhaite ainsi fusionner les filières technique et professionnelle. Cette fusion va-t-elle permettre à ces types d’enseignement d’avoir une meilleure image auprès de la population ? C’était le thème du débat de "Pour ou Contre" ce jeudi.

Bernard Devos, Délégué général aux droits de l’enfant : "L’inégalité, c’est la caractéristique aujourd’hui de notre système scolaire. Quand on dit qu’on ne veut pas mêler tout le monde ensemble de peur de nuire à certains qui ont des carrières scolaires relativement brillantes, c’est oublier que certains enfants, notamment ceux des classes populaires, sont relégués dans des filières professionnelle et technique qui devraient être des filières d’excellente mais qui, par la force des choses, sont devenues des filières de relégation. C’est contre cela qu’il faut lutter aujourd’hui."

Pour l’image qui fait mouche, Fanny Rochez dévoile un bonhomme dégringolant un escalier, de l’enseignement général situé en haut des marches, au professionnel tout en bas.

Christophe Bodart, Professeur de morale, représentant du groupe Facebook "Non au pacte d’excellence" : "Sur ce logo, effectivement, c’est la perception que la majorité des gens ont. Maintenant, je pense que le tronc commun ne va pas régler le problème puisqu’on va le déplacer. Je ne vois pas pourquoi une filière considérée comme moins noble aujourd’hui sera considérée comme plus noble juste parce qu’elle intervient plus tard dans le parcours de l’élève. On reporte le problème."

Bernard Devos : "On ne reporte pas le problème du tout puisqu’on permet à chaque enfant de faire son choix en connaissance de cause. Il a eu l’occasion depuis la première année primaire d’éprouver concrètement une série de matières, de savoirs auxquels il est complètement étranger actuellement. Les enfants qui se destinent ou sont orientés vers l’enseignement technique ou professionnel à un certain moment de leur parcours n’ont jamais eu accès aux gestes techniques ou à une approche technologique. Du jour au lendemain, parce qu’ils ont démérité dans l’enseignement général, on va les orienter dans l’enseignement technique ou professionnel. C’est ce qu’il faut combattre aujourd’hui et il faut éviter que les enfants doivent faire des choix contraints parce qu’ils ne correspondent pas aux attentes de l’enseignement général."

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