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La famille avec 4 enfants, transférée du centre 127bis de Steenokkerzeel dans une maison ouverte, a été retrouvée

La famille serbe qui s’était échappée de la maison de retour a été retrouvée.

La famille serbe qui avait été la première à être enfermée après la réactivation des mesures légales autorisant l'enfermement de familles étrangères avec enfants avait quitté la maison ouverte de Sint-Gillis Waes où elle avait été transférée en vue de son expulsion après l'expiration du délai. Le cabinet du secrétaire d'Etat à l'asile et aux Migrations Theo Francken avait confirmé l'information rapportée par Sudpresse.

Cette famille composée d'une femme et ses quatre enfants avait été transférée après avoir atteint le délai maximum de 4 semaines de privation de liberté, la procédure la concernant n'étant pas épuisée.

Envoyée dans une unité ouverte, elle allait être accompagnée à terme en vue de son expulsion. La mère et ses quatre enfants ont préféré quitté les lieux avant cette échéance.


Les avocats réagissent

Les avocats ont décidé de réagir via un communiqué:

"La famille serbe avait été libérée du centre fermé ce lundi. Quelques heures après les Tweets du Secrétaire d’Etat annonçant qu’il allait rechercher activement la famille, cette traque indigne s’est soldée par une nouvelle arrestation des enfants. Nous déplorons l’acharnement à l’encontre de cette famille.

La famille serbe réside légalement sur le territoire. Leur demande d’asile repose sur des éléments sérieux : la population rom de Serbie est sévèrement discriminée et les enfants, qui n’ont aucune attache en Serbie, n’ont aucun avenir possible dans ce pays. Ils n’auront pas accès à l’école, à un logement, aux soins de santé et les rapports sont unanimes sur le fait que la plupart des enfants roms sont condamnés à la mendicité voire à la prostitution.  

Malgré les déclarations du Secrétaire d’Etat, le juge en droit des étrangers a décidé que la demande d’asile des enfants devait être examinée plus sérieusement.

Alors que la famille ne peut être expulsée pendant la durée de la procédure d’asile, ils ont été réarrêtés de manière tout à fait inutile. Le pédiatre et le pédopsychiatre qui leur ont rendu visite au centre fermé décrivaient l’expérience traumatique de ces enfants et craignent le développement de troubles du comportement. Ils préconisent un suivi d’urgence. La réarrestation immédiate après leur libération risque d’aggraver considérablement la situation de ces enfants.

En tant qu’avocats de la famille, nous demandons leur libération immédiate pour qu’ils puissent poursuivre sereinement leur demande d’asile."

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