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La FGTB passe à la méthode "gilets jaunes" pour ses actions de vendredi: blocages possibles d'entreprises, de routes et de zonings (vidéo)

"Les actions prévues prendront d'autant plus de sens", a réagi lundi matin le président de la FGTB, Robert Vertenueil, au sujet de la nouvelle coalition fédérale. Lors d'une conférence de presse, il a notamment dévoilé quelques éléments concernant la journée nationale d'actions prévue le 14 décembre pour dénoncer "la politique rétrograde du gouvernement". A Liège et Charleroi, 24 heures de grève sont d'ores et déjà planifiées.

"Je dois vous dire que les actions que nous avions déjà programmées pour tirer la sonnette d'alarme prennent de l'ampleur", a soutenu Robert Vertenueil, président de la FGTB, au micro de notre journaliste Jessica Nibelle, à propos de la journée nationale d'actions prévue le 14 décembre pour dénoncer "la politique rétrograde du gouvernement". 

Certaines actions seront menées en front commun syndical, précise la FGTB. Outre les grèves, des actions comme des blocages d'entreprises mais aussi des actions "coup de poing" pouvant aller jusqu'aux blocages de routes et de points de production stratégiques tels que des zonings. "Nous avons des retours du terrain qui nous disent que les actions vont être encore plus importantes que ce que l'on pensait", révèle le président du syndicat socialiste.  

Un rassemblement en front commun sera par ailleurs organisé à 11h00 vendredi devant le siège de la FEB. "Nous gardons aussi quelques surprises", commente Robert Vertenueil. Ce dernier témoigne également d'une grande "nervosité" dans les régionales. Les grèves risquent d'être nombreuses dans les entreprises, avertit-il. "Toutes les actions visent à mettre le patronat et le gouvernement devant leurs responsabilités."


Crise du gouvernement: "On assiste à un hold-up démocratique et social"

"On aurait pu se réjouir du départ de la N-VA. Cela aurait pu marquer un frein dans la politique rétrograde menée par le gouvernement Michel-De Wever. Mais on assiste à un hold-up démocratique et social", a estimé Robert Verteneuil, au sujet de la nouvelle coalition fédérale. "Avec 52 sièges sur 150, qui ce gouvernement représente-t-il encore?".

Robert Verteneuil s'inquiète notamment du fait que le gouvernement ne demande pas la confiance du parlement. "Ça nous donne surtout un ton qui nous inquiète, car cela veut dire que ce gouvernement va continuer à s'asseoir sur des éléments fondamentaux d'un fonctionnement démocratique. (...) Il va continuer dans la ligne qui était la sienne. On a tout de suite compris que les accointances avec la N-VA vont continuer."

"Nous ne sommes pas dupes", a-t-il ajouté en faisant écho aux priorités énoncées par le Premier ministre Charles Michel dimanche, qu'il s'agisse de la sécurité sociale, du pouvoir d'achat ou encore du climat. "Ce sont des thèmes choisis en fonction de l'actualité." La FGTB déplore par ailleurs la volonté du monde patronal "de ne plus jouer le jeu" de la concertation sociale, puisqu'il "s'autorise à négocier les conditions de travail et de rémunération pour les années à venir directement avec le gouvernement".

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