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La grève sauvage se poursuit à la SNCB: les conséquences du blocage wallon s'étendent à la Flandre

La réunion qui avait lieu jeudi entre syndicats et dirigeants du rail s'est terminée sans accord. Résultat: la grève sauvage se poursuit à la SNCB. Les cheminots protestent contre la décision de HR-Rail d'appliquer une mesure diminuant leurs jours de crédit, sorte de jours de récupération. Mais la situation est bien différente entre le sud et le nord du pays.

Aucun train ne circule dans le sud du pays vendredi à l'aube, en raison de la grève sauvage des cheminots. "A priori la situation devrait être assez inchangée par rapport à hier en ce qui concerne la Wallonie", a confirmé pour sa part le porte-parole d'Infrabel, Frédéric Sacré.

"Aucun train n'a circulé en Wallonie. La situation au sud du pays est totalement à l'arrêt", a précisé peu avant 06h00 Thierry Ney, le porte-parole de la SNCB.


Les conséquences s'étendent à la Flandre

Si la situation était "proche de la normale" en Flandre en début de matinée, la grève dans le sud du pays commence à avoir un impact plus conséquent sur la circulation des trains au nord du pays, précise le porte-parole de la SNCB. "L'une ou l'autre personne ont également débrayé dans le nord du pays", détaille encore Thierry Ney

Des perturbations sont observées sur la ligne reliant Ostende à Bruxelles où 80% de trafic est assuré, entre Anvers et Gand (90%), Gand et Courtrai (80%), Hasselt et Anvers (80%), Jette et Termonde (80%), Bruxelles et Anvers (75%), Louvain et Bruxelles (60%), dont le tronçon en région flamande est bien desservi. La ligne Liers-Aarschot connait une amélioration avec huit trains sur dix désormais, détaille encore le porte-parole de la SNCB.

La grève sur le rail, déclenchée mercredi soir de manière spontanée par les syndicats CGSP Cheminots et CSC Transcom, est prolongée vendredi pour protester contre une note relative aux jours de compensation. L'aile flamande de la CGSP s'est désolidarisée du mouvement de grogne. Directions et syndicats reprendront la négociation à 11h30 vendredi.


RAPPEL: la raison de cette grève sauvage

La raison de cette grève surprise, est un changement dans le calcul des jours compensatoires. A la SNCB ou chez Infrabel (le gestionnaire de réseau, ndlr), les travailleurs prestent 38 ou 40 heures par semaine. Or, le régime de base est de 36 heures. Ils sont donc payés 13 jours supplémentaires chaque année. Mais la direction a décidé que, dorénavant, les jours de congé, d'absence ou de maladie, ne rentreraient plus dans le calcul. Chaque travailleur perd donc au moins deux jours de congé compensatoires.

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