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La mer du Nord peut présenter des dangers: attention aux courants et aux méduses

En cette période de vacances, un dramatique fait divers qui s’est déroulé aux Pays-Bas attire l’attention sur les dangers potentiels de la mer du Nord… où les méduses sont par ailleurs beaucoup plus nombreuses ces dernières années côté français. Prudence donc.

Samedi soir, une adolescente allemande de 14 ans qui séjournait sur l’île d’Ameland, en Frise aux Pays-Bas, a disparu en mer. "L'adolescente était partie regarder le coucher de soleil sur la mer avec sa sœur et elles ont rencontré des problèmes", a indiqué le bourgmestre d'Ameland, Leo Pieter Stoel, aux médias locaux. L'adolescente "a probablement dérivé, emportée par les forts courants, et a disparu dans l'obscurité", a expliqué le service de secours KNRM.

Toujours pas retrouvée

Une opération de recherche a été lancée directement avec cinq bateaux de sauvetage et un hélicoptère, sans succès. La jeune fille n’a d’ailleurs pas encore été retrouvée. Les services de secours ne s'attendent pas à retrouver l'adolescente en vie, en raison des courants et de la faible température de l'eau.

Emportée loin de la plage

Pour les Belges souhaitant visiter la région, il est important de savoir qu’à cet endroit, il faut éviter la baignade lorsque le vent souffle fort du Nord ou du Nord-Ouest : "Les touristes doivent savoir que ce vent crée un courant sous-jacent de l'eau de la mer du Nord qui s’éloigne de l'île. Si vous vous retrouvez dans l'eau au-delà du niveau de la taille, il est difficile de revenir sur l'île. Ce courant est particulièrement perfide", explique Benne Holwerda, de la municipalité d'Ameland, au journal local, le Leeuwarden Courant.

Ne pas s'épuiser à nager à contre-courant

"Le sol inégal créé par les forts courants peut avoir joué un rôle", explique au journal le porte-parole de KNRM, Kees Brinkman. "Les bancs de sable s'usent à l'intérieur, de sorte que vous pouvez soudainement couler très profondément. Les gens paniquent alors. Votre réaction naturelle est de revenir à la nage d'où vous venez. Mais il vaut mieux se laisser aller au courant puis essayer de se rendre à la plage".

Des drapeaux rentrés à 18h

Des avertissements écrits sur des panneaux et des drapeaux signalant la baignade interdite sont pourtant bien présents, mais à partir de 18h, lorsque les sauveteurs ont terminé leur journée, ces drapeaux sont rentrés. Dans le doute, il vaut mieux dès lors éviter la baignade passé cette heure dans les lieux à risque des îles de la Frise, comme à Ballum et à Hollum, sur l'île d'Ameland.

Invasion de méduses côté français

De l’autre côté de la Côte belge cette fois, à la Côte d’Opale, ce sont les méduses qui posent problème. Selon le journal La Voix du Nord, de nombreux signalements de méduses en grand nombre sur les plages de Bray-Dunes au Touquet ont été observées ces derniers jours.

En augmentation depuis 10 ans

En réalité, cela fait 10 ans que leur nombre grandit chaque année. "Le réchauffement climatique augmente la température de l’eau, la rendant idéale. La surpêche et la pollution réduisent le nombre de concurrents, elles trouvent donc de la nourriture en abondance à leur naissance au printemps et arrivent à la forme adulte en été", explique Dominique Mallevoy, aquariologiste à Nausicaá, au journal français.

Ne pas les toucher

Les grands courants présents en mer du Nord les poussent vers le littoral, où elles trouvent plus de plancton dont elles se nourrissent. Ce sont ces mêmes courants qui les font s’échouer sur les plages, où "il ne faut surtout pas y toucher ! À moins qu’elle ne soit complètement desséchée, les tentacules peuvent encore piquer", explique encore la spécialiste.

Rincer à l'eau de mer

Mais globalement, les espèces présentes dans le Nord de la France ne sont pas très urticantes. En cas de piqûre, "il ne faut surtout pas appliquer une eau douce ou de l’urine. (…) Il faut rincer à l’eau de mer et racler les petites cellules avec du sable. Ensuite, vous pouvez nettoyer la piqûre à l’eau (douce) très chaude", explique la spécialiste.

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