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La peste porcine ne vous empêche pas d'acheter du cochon: "Si on en vend dans les boucheries, c'est que c'est bon"

La crise de la peste porcine ne change rien au comportement des consommateurs de viande et de porc en particulier. Les acheteurs font confiance à leur boucher. Illustration à Liège signée Vincent Jamoulle et Guillaume Wils.

Jambon, pâté de foie, boudin: les préparations de la boucherie liégeoise où nos journalistes se sont rendus ont été récompensées à de multiples reprises. La viande de porc, dans cet établissement, c’est 80% de la matière première. "Normalement c’est bien contrôlé, si on en vend dans les boucheries c’est que c’est bon, je ne me méfie pas" assure une première cliente avant de joindre le geste à la parole et de commander…deux portions de saucisses. Une seconde cliente rappelle que "ce n’est pas du sanglier et que la maladie n’est pas dangereuse pour l’homme".


"C'est bon? C'est sain? C'est sûr?"

Côté chiffre d’affaires, aucune baisse constatée mais derrière le comptoir, les employés doivent régulièrement répondre aux questions de la clientèle. "Est-ce qu’il est bon ? Est-ce qu’il est sain ? Est-ce qu’il est sûr ? Ils le disent un peu sur le ton de la rigolade parce qu’ils savent que quand ça arrive ici, ça a été contrôlé mais on sent bien que ça les titille" explique Nicolas Leclercq, boucher charcutier.


La crainte? Le gibier

Colruyt, Carrefour, Delhaize : les grandes surfaces tiennent toutes le même discours : le comportement du client vis-à-vis de la viande de porc n’a pas changé. Constat partagé dans une nouvelle boucherie, cette fois implantée dans le centre-ville liégeois. "Peut-être que parfois les médias augmentent un peu la dose mais je pense qu’en Belgique on gère bien tout cela. Je n’ai jamais eu d’ennuis et comme j’aime beaucoup le porc, je ne vais pas m’en priver" détaille une autre cliente. En réalité, la seule véritable crainte du client porte plutôt sur la présence, future, de gibier dans les étalages : "Comme on va arriver début octobre, les gens savent que la chasse démarre donc c’est plutôt cette inquiétude-là, quant à la disponibilité du gibier" ajoute Marc Demoulin, boucher.

Après Veviba, après les œufs au fipronil, le véritable point d’interrogation, c’est l’effet sur le long terme de cette nouvelle crise.

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