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"En 1976, il a recommencé à pleuvoir au 21 juillet, et ici, oui, on annonce encore 12-13 litres mais… la messe est dite", lance Pierre Vromman, producteur de maïs et président de la FWA Brabant wallon.
La messe est dite, et c'est une catastrophe. La parcelle de maïs de ce cultivateur est prête pour la récolte mais la sécheresse de cet été a fait des ravages.
"Qu'est-ce que vous voulez faire avec ça ?"
"Il y a des belles, puis regardez-moi ça cette misère, encore une où il n'y a rien du tout dedans. Celle-ci elle fait 150, celle-ci, elle fait quoi ? 20 grammes ? Qu'est-ce que vous voulez faire avec ça ?", lance encore le cultivateur.
Le manque d'humidité a fortement ralenti le développement des plans de maïs. Résultat : au lieu de 15 tonnes récoltées à l'hectare, on aura entre 5 et 10 tonnes, soit une perte de rendement d'au moins 30%.
"On va les abattre parce que sinon ça va être dans les pieds et il y aura ce qu'il y aura. Des bazars pareils ça rentre dans la moissonneuse et ça ressort aussi vite par derrière. Qu'est-ce que vous voulez que la moissonneuse commence à s'amuser pour ça", déplore Pierre Vromman.
"Il en reste pour 2 jours"
Le maïs est transformé en alimentation pour le bétail, et cette année, par manque d'herbe dans les prairies, les réserves d'hiver sont déjà entamées.
"Ici, il en reste pour 2 jours, normalement, on doit encore en avoir pour 3 semaines". Cyril Demeulemeester, producteur laitier, devra inévitablement racheter des compléments alimentaires. "On va manquer de masse et cela va être moins riches donc il faudra acheter plus de tourtou, le froment est en hausse aussi."
Cela a pour conséquence des frais supplémentaires et une réduction de la marge bénéficiaire : une année noire à oublier, alors que les récoltes viennent de commencer.