Accueil Actu

Le cardinal De Kesel réfléchit à un mariage alternatif pour les couples homosexuels

Le cardinal Jozef De Kesel estime que l'Eglise catholique doit avoir davantage de respect pour les couples gay, lesbiens et bisexuels, en ce compris dans l'expérience de leur sexualité, rapportent samedi plusieurs journaux flamands. L'archevêque de Malines-Bruxelles réfléchit également à une célébration de prière pour sceller une relation homosexuelle.


Le cardinal a récemment rencontré des membres de la communauté homosexuelle

Avec cette façon de penser, le cardinal belge va au-delà de la position officielle de Rome, qui est d'avis que les homosexuels ne devraient pas avoir de relations sexuelles. Jozef De Kesel a confié cette vision des choses lors d'un récent entretien avec cette communauté. Une petite délégation d'un groupe de travail de personnes homosexuelles de Malines lui avait demandé une entrevue, ce qu'il avait accepté volontiers, précise samedi matin son porte-parole Geert De Kerpel. L'archevêque de Malines-Bruxelles les a alors écoutés, leur a exprimé sa préoccupation pour leur bien-être et leur a dit son respect, poursuit le porte-parole. Il a aussi essayé de répondre à leurs questions. Dans ce cadre, le cardinal a également abordé leur relation, en la différenciant d'un mariage chrétien entre un homme et une femme.

Il s'agissait bien d'une rencontre personnelle, souligne encore son porte-parole. Jozef De Kesel souhaiterait à présent répondre à la demande de croyants homosexuels de pouvoir bénéficier d'une reconnaissance symbolique de l'Eglise comme couple. Malgré son progressisme, un mariage religieux parait toutefois aller un pont trop loin pour l'archevêque de Malines-Bruxelles. Il ne voit pas non plus d'un bon oeil une "bénédiction" ecclésiastique car elle ressemblerait trop à celle d'un mariage. "S'il y a une certaine retenue dans le point de vue de l'Eglise, c'est pour préserver d'autant plus la grande valeur du mariage et de la famille", ajoute Geert De Kerpel. Si les homosexuels veulent malgré tout un symbole de la part de l'Eglise, le cardinal pense plutôt à une "célébration de remerciement" ou une "célébration de prière". Un échange d'alliances ne serait par contre pas possible, selon lui.

À lire aussi

Sélectionné pour vous