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Le coaching a la cote: tout ce qu'il faut savoir sur ce secteur en plein boum

Ce matin dans sa chronique BEL RTL éco, Bruno Wattenbergh s'est intéressé au secteur du coaching dont de plus en plus de Belges parlent.

Traduisons d’abord le mot en bon français: coacher, c’est plus qu’un conseil ponctuel, c’est accompagner temporairement une personne, une équipe, pour l’aider à s’adapter, à faire face à des défis. C’est vraiment un processus et pas un conseil ponctuel. La pratique n’est pas neuve puisque  le Cardinal Richelieu était déjà coaché par le Père François Leclerc du Tremblay, comme Machiavel coachait le Prince en Italie au 16ème siècle.

Au départ, le coaching était réservé aux sportifs mais à la fin des années 80, on a vu arriver, en provenance des Etats-Unis, des pratiques de coaching à destination des grands patrons, puis des managers et enfin, l’offre s’est structurée pour les particuliers et même pour les familles.

En milieu professionnel, qui est le client: l’entreprise ou le cadre?

Vous avez un client qui paie, l’entreprise, et un bénéficiaire un cadre de celle-ci. Je vous donne un exemple, il y a quelques années un brillant cadre d’entreprise devient le patron de la filiale belge d’une grande firme immobilière internationale. Pour accompagner cette prise de fonction, le siège de l’entreprise lui offre un coaching une fois par mois pour accompagner sa prise de fonction. Le coach est un senior manager, formé à l’accompagnement, qui va pouvoir écouter certaines questions professionnelles, personnelles, que le jeune patron va se poser et qu’il ne peut évoquer avec son équipe. Une mission ponctuelle dans une entreprise, par exemple pour régler un conflit dans une équipe, coûte entre 5 à 7.000 euros. Mais aux Etats-Unis, certains coachs de haut niveau peuvent facturer jusque 3.500 dollars de l’heure.


Un bon coach, c'est quoi? 

Mais il ne suffit pas d’être bon dans un domaine pour coacher quelqu’un. Un coach n’a pas de solution toute faite, n’impose pas de solution. Il doit connecter, écouter, poser les questions, aider le coaché à trouver les réponses. Il vaut donc mieux faire appel à un coach certifié, qui a suivi une formation, qui a pratiqué pendant celle-ci en étant accompagné, qui suit aussi une déontologie stricte. Le coaching est compliqué et même paradoxal, puisque le coach assiste dans le but de rendre autonome. Bref, c’est tout sauf de l’improvisation.

La pratique a démontré son efficacité, et il y a de plus en plus de coachs sur le marché mais il n'y a que quelques coachs qui sont capables d’en vivre. Le secteur est sans doute suffisamment mûr que pour bénéficier d’un encadrement plus formel.

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