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Le délégué général aux droits de l'enfant aimerait une loi pour interdire la fessée en Belgique: "L'idée n'est pas de mettre des parents en prison"

Le délégué général aux droits de l'enfant aimerait faire passer une proposition de loi pour interdire la fessée. La Belgique est un des derniers pays d'Europe à ne pas avoir de loi en la matière. Quelle est la démarche derrière cette demande?

La fessée se transmet souvent de génération en génération. A la maison ou à l'école, elle peut apparaitre comme ultime recours quand l'enfant n'obéit pas. "Quand la parole ne suffit plus. Une tape sur les fesses, cela ne m'a pas dérangé à moi de le faire et cela les a calmés", confesse un père de famille. "Cela n'a pas été nécessaire, mes enfants sont gentils", témoigne un autre homme.

En Europe, de nombreux pays ont déjà formellement interdit la fessée aux enfants. La Belgique fait partie des quelques états qui ne l'ont pas fait.

Pour Bernard De Vos, délégué général aux droits de l'enfant, il est temps de légiférer en la matière."L'idée n'est pas de mettre des parents en prison, leur donner de lourdes amendes. L'idée c'est de donner un signal clair pour une éducation non-violente. Aujourd'hui il y a beaucoup de spécialistes qui s'accordent pour dire que toute violence, qu'elle soit physique ou verbale, a des conséquences sur le développement neurologique et émotionnel des enfants et que c'est négatif pour eux", souligne-t-il.

La fessée arrive souvent quand l'adulte est à bout et cela va parfois plus loin. Il n'est pas toujours très fier d'avoir craqué. Une loi n'est pas un remède miracle mais un signal.

"Je pense franchement que cela serait une bonne chose d'interdire la fessée. Et pourtant je sais que je l'ai fait avec mes enfants. L'intention du parent n'est pas de faire mal mais c'est quand on se sent dépassé", confie une maman.

A travers le monde, 55 pays ont déjà interdit la fessée par une loi dont 24 dans l'Union européenne.

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