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Plus de masque, plus de PLF et plus de baromètre corona: les décisions du comité de concertation

Le comité de concertation a décidé ce vendredi, après une réunion électronique d'à peine une demi-heure, de désactiver le baromètre corona qui était en code jaune depuis mars dernier. Le remplissage du Passenger Locator Form (PLF) pour la plupart des voyages est également abandonné.

Quant au masque, il ne sera plus obligatoire dans les transports en commun. La décision était attendue. Invité au micro de Fabrice Grosfilley ce vendredi matin sur Bel RTL, le ministre de la Mobilité George Gilkinet avait déjà annoncé la décision. "On passe à une autre phase, on va pouvoir reprendre le train, le bus et le tram sans masque", avait-il indiqué.

Attention: le masque reste obligatoire chez le médecin, dans les hôpitaux et dans les pharmacies. "Si vous allez dans une maison de repos, il est recommandé de garder une certaine prudence et de garder le masque, mais ce n'est pas une obligation", a indiqué le Premier ministre Alexander De Croo.

Selon les chiffres de l'institut de santé publique Sciensano publiés mardi, le nombre de patients hospitalisés en soins intensifs s'élevait mardi à 106 et 1.513 personnes sont actuellement hospitalisés pour Covid. Entre le 7 et le 13 mai, 3.701 nouvelles contaminations au Sars-CoV-2 ont été dépistées en moyenne par jour, en baisse de 16% par rapport à la semaine précédente. Depuis le 7 mars, le baromètre corona était en code jaune, soit le niveau le plus bas. Quasi toutes les mesures destinées à ralentir la propagation du virus ont été levées.

Un été avec beaucoup moins de soucis

"On voit que la circulation a baissé. La situation dans nos hôpitaux est sous contrôle et on s'oriente vers un été avec beaucoup moins de soucis et avec beaucoup plus de libertés", a commenté le Premier ministre à notre micro.

Mais quelles sont les perspectives pour la suite, dans l'éventualité où une nouvelle vague de contaminations frapperait le pays? "On sait tous que l'année passée et l'année d'avant, c'était en automne qu'on avait vu qu'il y avait une ressuscitation du Covid. Donc on fera très attention durant le mois de septembre et octobre pour bien regarder s'il y a de nouveau une nouvelle vague qui vient. On aura les défenses qu'on a toujours eues, qui est de garder les distances, peut-être porter le masque. On a appris beaucoup de choses dans les vagues précédentes qu'on peut réutiliser maintenant. Mais ce n'est pas sûr. On espère qu'on n'en aura pas besoin, mais si on en a besoin, on sera prêt", nous a répondus Alexander De Croo.

Les sociétés de transport en commun satisfaites

Du côté des sociétés de transports publics, l'annonce de la fin du port du masque a été accueillie avec une énorme satisfaction. "Les gens pourront à nouveau embarquer par l'avant et valider ou acheter leur ticket chez le chauffeur", se réjouissaient le TEC et De Lijn. "Cette décision va rendre les choses beaucoup plus claires pour tout le monde", notait la STIB. Enfin, pour la SNCB, "la mesure soulage la plupart des voyageurs alors que les températures estivales arrivent et qu'il est plus difficile de supporter le masque."

L'association pharmaceutique belge "comprend" le maintien du port du masque en officine

L'association pharmaceutique belge (APB), fédération nationale des pharmaciens d'officine indépendants, dit "comprendre" le maintien de l'obligation du port du masque dans les officines acté vendredi par le Comité de concertation.

"Les pharmaciens sont des prestataires de soin comme les autres et il n'y a pas de raison pour ne pas appliquer en officine les décisions qui concernent les cabinets médicaux et les hôpitaux", souligne le porte-parole de l'APB, Nicolas Echement. "Nous comprenons cette règle. La pharmacie est un endroit où se croisent des personnes fragilisées et des patients contaminants."

Le secteur des agences de voyage se réjouit de l'abandon du PLF

L'Union professionnelle des agences de voyages (UPAV) "se réjouit" des décisions du Comité de concertation (Codeco) de vendredi au sujet des voyages à destination de l'étranger. Avec l'abandon du formulaire "Passenger Locator Form" (PLF), le secteur s'attend à "un boost" dans les réservations pour cet été.

"L'abandon du PLF va être vécu comme un soulagement pour tous les voyageurs qui ont horreur de l'administratif", note Anne-Sophie Snyers, secrétaire générale de l'UPAV. "Habituellement, les Codeco qui apportent de bonnes nouvelles pour le secteur des voyages suscitent un boost dans les réservations".

L'abandon du port du masque dans les avions avait lui aussi suscité l'enthousiasme des vacanciers. Le porte-parole de l'Association des tour-opérateurs belges (ABTO), Pierre Sivet, souligne quant à lui la charge administrative que représentait le PLF. "Les conseillers de vacances sont très demandés, le secteur est en pleine reprise et c'est donc un soulagement", précise Pierre Sivet.

Si les restrictions sont également levées (quarantaine, pass vaccinal,...) pour les voyageurs en provenance de pays situés hors de l'Union européenne, les pays confrontés à la présence d'un nouveau variant préoccupant feront toujours l'objet de mesures spécifiques. "Les Affaires étrangères m'ont informée ce matin que cette liste de pays est actuellement vide. Cela signifie simplement que l'on peut voyager partout dans le monde", ajoute la secrétaire générale de l'UPAV.

Les agences de voyage recommandent toutefois la prudence aux voyageurs et rappellent que chaque pays est libre de maintenir un certain nombre de restrictions à l'entrée de son territoire. Il est donc vivement recommandé de s'informer sur les conditions d'entrée de son pays de destination.

Dans un contexte économique difficile et après deux ans marqués par la pandémie, les agences de voyage constatent tout de même une envie de voyager très présente chez les Belges. "Nous rassurons aussi les clients qui ont entendu parler de suppléments carburants facturés par les compagnies aériennes. La majorité des compagnies régulières ne l'appliquent pas", souligne Anne-Sophie Snyers. Face à la reprise du secteur touristique, l'UPAV rappelle par ailleurs que les agences de voyage font face à une pénurie de près de 30% de leur main-d'œuvre et sont activement à la recherche de personnel.

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