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Le personnel des Editions de L'Avenir se met en grève: "La direction nous envoie des missiles nucléaires à la figure"

Le personnel des Editions de L'Avenir, réuni en assemblée générale, a décidé mercredi de partir en grève, peut-on lire sur le site internet du quotidien. L'arrêt de travail ne sera observé qu'une journée mais d'autres actions devraient suivre si la situation n'évolue pas, a précisé à l'agence Belga le président de la Société des Rédacteurs (SDR), Emmanuel Wilputte.

Le personnel réuni à 11h00 a voté à 68 voix pour (0 contre, 7 absentions) la grève. Mardi, il avait été rapporté que la direction avait répondu de manière musclée, par le biais de trois courriels distincts, aux revendications du personnel, concernant notamment l'indépendance rédactionnelle. Une réponse qui ressemblait "furieusement à une déclaration de guerre", selon la rédaction. Le préavis de grève de 14 jours (voté à la quasi unanimité lors d'une assemblée générale du personnel le 3 juillet dernier) arrivait justement à échéance. Une assemblée générale du personnel avait dès lors été convoquée mercredi en fin de matinée. Malgré la caractère "persona non grata" de la secrétaire générale de l'Association des Journalistes Professionnels, Martine Simonis, cette dernière était présente à la réunion, ainsi que les autres délégués de l'AJP et de la SDR. Une motion de soutien à leur encontre a d'ailleurs été adoptée à l'unanimité des personnes présentes.

Le début de la réunion a été marqué par l'absence de soutien technique de la part du service informatique qui s'est vu interdire, par la direction, d'intervenir, explique d'emblée M. Wilputte. "La conclusion du personnel est venue assez naturellement: il n'est pas pas possible de travailler avec une direction qui nous déclare la guerre et des gens qui nous disent qu'on ne peut pas s'exprimer. Le ton est donné. La direction se dit ouverte à la négociation alors qu'elle nous envoie des missiles nucléaires à la figure. Elle considère la rédaction comme une ennemie", regrette encore le représentant. L'action de grève ne devrait durer que mercredi, ayant pour conséquence l'absence de journaux dans les kiosques jeudi. Les représentants du personnel demandent, en première instance, à la direction de retirer ses menaces.

D'autres actions pourraient suivre dans les prochains jours, les représentants envisageant d'interpeller le monde politique et de solliciter le soutien des lecteurs qui ont proposé à plusieurs reprises à la rédaction de participer à d'éventuelles actions.

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