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Selon une étude européenne menée dans 11 pays, 28% des Belges admettent envoyer et/ou lire des SMS au volant, rapporte mercredi Vias, l'institut belge de la sécurité routière.
L'année passée, la police a d'ailleurs dressé 105.000 PV pour GSM au volant. Un nombre qui stagne depuis cinq ans. Pourtant, l'utilisation du téléphone sur la route reste un problème. "On ne constate pas une diminution dans l'utilisation du téléphone au volant, on sait que les gens utilisent leur téléphone pour plein d'autres choses que juste pour donner un coup de fil. Par exemple, on sait que 4% des Belges regardent un film en conduisant et ça c'est complètement aberrant", a expliqué Pauline Demolder, porte-parole de Vias, au micro de nos journalistes Mélanie Renda et Emmanuel Tallarico.
Quatre Belges sur cinq admettent qu'il leur arrive de ne pas regarder pendant deux secondes la route en conduisant. Or, note Vias, pendant ces deux secondes à 120 km/h, l'automobiliste parcoure 66 mètres. D'ailleurs 11% des Belges avouent avoir eu un accident/ou failli en avoir un à cause de l'utilisation d'un téléphone portable en voiture.
De plus en plus souvent, les automobilistes belges paramètrent également le GPS en conduisant et l'utilisation du kit mains libres est de plus en plus populaire. Or, même si les appels en kits mains libres sont autorisés, ils peuvent être distrayants, note Vias. Les SMS au volant sont plus souvent verbalisés que les appels. "C'est une infraction à l'article 8.4 du code de la route et c'est donc une perception immédiate de 116 euros d'office", a précisé Joël De Keyzer, commissaire divisionnaire du serivce trafic de la zone Bruxelles-Ixelles.
Autre chiffre interpellant: plus de la moitié des Belges (53%) paramètrent leur GPS lorsqu'ils conduisent (contre 49% en 2019). Outre cette augmentation, il faut noter que la moyenne européenne est de 44%.
Autre comportement où la Belgique se classe première: oublier de ralentir à proximité d'une zone de travaux: 66% des conducteurs Belges n'ont pas ce réflexe.
Par ailleurs, selon le Baromètre, un Belge sur cinq avoue avoir conduit sous l'influence de l'alcool sans en ressentir les effets.