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Pfizer teste son vaccin sur des enfants: peut-être utile à partir de 10-12 ans chez nous

Le plan de vaccination actuel prévoit de n’inoculer le vaccin qu’aux jeunes à partir de 18 ans. Mais les enfants âgés entre 12 et 16 ans jouent pourtant un certain rôle dans la transmission du coronavirus. Serait-il utile de les vacciner?

Dans le plan actuel de vaccination, les plus jeunes susceptibles d’être vaccinés doivent obligatoirement être âgé de 18 ans. Le ministre de la Santé, Franck Vanderbroucke, rappelle que le gouvernement "n'oublie pas les enfants".

"Pfizer est en train d’examiner l’impact de leur vaccin sur des enfants entre 12 et 16 ans. Et aussi la dose qu'il faut injecter. Lorsqu'on vaccine un enfant, elle est généralement moins importante", explique-t-il. 

Puis de préciser: "Si la conclusion de cette étude est positive, alors évidemment, on peut et on doit vacciner les enfants ! Mais ces études prennent du temps."

La vaccination des 12/16 ans est-elle essentielle? 

"On sait que les jeunes enfants sont encore moins malades que les enfants plus âgés. Leur rôle dans la transmission du coronavirus parait vraiment moindre. Ils sont plus infectés eux par les adultes que l’inverse", estime Yves Van Laethem, porte-parole inter-fédéral dans la lutte contre le coronavirus. 

Mais donc, à partir de quel âge serait-il vraiment utile de vacciner les enfants contre le coronavirus ?            

"Il parait peu important d’avoir une vaccination chez les jeunes enfants de moins de 10-12 ans, alors qu’à partir de 10-12 ans et jusqu’à 16, on peut comprendre qu’effectivement s’il y a un impact sur la transmission du virus, la vaccination puisse y être intéressante. Et à nouveau, j’insiste, à titre essentiellement altruiste plus que pour protéger l’enfant lui-même", continue le porte-parole inter-fédéral dans la lutte contre le covid-19. 

"En terme de santé publique, c'est potentiellement quelque chose qui est utile car les enfants peuvent transmettre cette maladie mais ce ne sont pas les vecteurs principaux de l'épidémie. Donc ce n'est pas sur eux qu'il faut se concentrer dans un premier temps", détaille Stéphane Moniotte, chef du département de Pédiatrie des Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles. 

Selon lui, avant de s'intéresser à la vaccination des 12/16 ans, il vaut mieux réserver les doses de vaccins disponibles "aux populations à risque, aux adultes, aux personnes âgées, et aux gens qui sont de grands transmetteurs donc la population entre 25 et 65 ans."

Le but d'une vaccination des 12/16 ans

Si une vaccination des plus jeunes est envisagée, ce serait surtout pour les protéger, en particulier s’ils sont atteints de maladies cardiaques, pulmonaires ou immunitaires.

Selon Stéphane Moniotte, seul "1% de ces enfants (entre 12 et 16 ans) aura une pathologie suffisamment sévère pour justifier une vaccination"

L'autre objectif possible: limiter la contamination du virus. Mais pour ça, il faudra d'abord démontrer l'efficacité du vaccin.

"Il faut démontrer que le vaccin protège de la transmission du virus vers un adulte qui serait plus à risque d'avoir des complications. Et ça, on ne le sait pas encore pour le moment", explique Yves Van Laethem. 

Dernière interrogation quant à une possible vaccination des 12/16 ans : faudra-t-il injecter le vaccin chaque année? Pour l’instant, c’est impossible à déterminer, puisqu'on ne connaît pas encore la durée de protection du vaccin. 

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