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Jean-Pierre utilise du cannabis pour soulager sa fille atteinte d'épilepsie: il réclame une légalisation plus profonde et rapide

Des consommateurs de cannabis thérapeutique ont mis en demeure le gouvernement fédéral. Ils réclament qu'il reconnaisse cette substance et permette sa commercialisation. Elle est notamment utilisée pour soulager certaines pathologies. D'autres manifestants estiment que le cannabis thérapeutique n'est pas suffisant pour les maladies graves et veulent une légalisation plus profonde. La ministre de la Santé, Maggie De Block, demande un peu plus de temps pour étudier la question.

Le cannabis, ce sont environ 200 molécules. La plus connue, c’est le THC aux effets psychotropes. C’est le cannabis "dur", illégal.

Mais il y a une autre molécule: le CBD. Il n'a pas d’effet stupéfiant, mais présente des vertus thérapeutiques de plus en plus reconnues: anti-douleurs, anti-inflammatoires, anti-vomissements.

Le cannabidiol, ou cannabis light, s’achète de plus en plus facilement depuis quelques mois en Belgique. "On retrouve aussi ces produits dans les magasins de cigarettes électroniques. Et on en voit même arriver dans des night shop, et donc peut-être en grande surface d'ici peu", explique Vincent Borrel, gérant de magasin.


Jean-Pierre utilise du cannabis pour sa fille, victime de graves crises d'épilepsie

Le cannabis light, ce n’est pas suffisant selon les manifestants qui se sont réunis cet après-midi à Bruxelles. "Pour certains patients, comme ceux qui ont le cancer, ou bien des douleurs très graves, c'est pas suffisant", indique Jean-Pierre Voncken, président de l’association "We are Sofie".

Sofie, la fille de Jean-Pierre, souffre d’épilepsie. Depuis 4 ans, il lui donne du cannabis plus dur en toute illégalité. "C'est le cannabis qui lui a sauvé la vie. Elle avait 250 attaques par jour. Vous imaginez que c'est beaucoup", confie Jean-Pierre.


La ministre veut y aller "étape par étape"

Le cannabis comme médicament? C’est déjà le cas dans une quinzaine de pays.

En Belgique, le parlement a voté il y a un mois la création d’un bureau du cannabis qui devra définir le cadre légal pour la production de cannabis à des fins de recherches scientifiques.

"Il faut travailler toujours étape par étape. Il y a des procédures pour donner accès au médicament au patient. Et là il faut suivre les mêmes procédures. Parce qu'il faut être sûr qu'il n'y ait pas de danger et pas de mort", réagit Maggie De Block, ministre de la Santé.

Mais le gouvernement ne va pas assez vite et pas assez fort aux yeux de certaines associations. Elles comptent mener des actions en justice contre la ministre de la Santé.

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