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Les 500 millions d'euros investis pour venir à bout des nids de poules sont-ils suffisants? "On ne peut pas dire que les routes sont en bon état"

Les nids de poule sur les routes belges continuent d'agacer les automobilistes. Sur les voiries, aussi bien flamandes et wallonnes, ces trous dans la chaussée peuvent être dangereux et provoquer des accidents. Ils peuvent détériorer le véhicule, notamment au niveau des pneus, des suspensions et du châssis.

Sur la route, en cas d'accident causé par un défaut de voirie, l'automobiliste a la possibilité de déposer un dossier pour demander une indemnisation.

Dans ce dossier, doivent se trouver la photo de la chaussée (si possible), la copie des factures de dépannage et de réparation du véhicule, le procès verbal de police en cas d'accident. Les informations relatives à l'accident, telles que la localisation exacte de l'accident, la borne kilométrique, le jour et heure de l'incident, doivent également figurer.


Diminution du nombre de plaintes

C'est la SOFICO, la société de financement complémentaire des infrastructures, qui est chargée de statuer sur l'octroi ou non d'une indemnisation. La démarche prend environ 6 mois, ou plus, suivant la complexité du dossier.

Selon le SPW, près de 2.000 dossiers de demandes d'indemnisation ont été déposés en 2012. 500 dossiers l'ont été en 2017. Une baisse considérable expliquée par le SPW par l'amélioration de l'état général des routes. L'année dernière, le montant versé à des automobilistes en guise de dédommagements atteignait 1 millions d'euros.

"Ces dernières années, on a vraiment beaucoup réhabilité nos routes donc on le voit avec le nombre de chantiers qui fleurissent depuis l’année 2012. Donc on a beaucoup moins de plaintes liées à l’état des routes. C’est vrai que certains endroits sont connus et ont des nids de poules qui sont répertoriés et doivent être réparés", explique Laurence Zanchetta, porte-parole de la direction des routes et bâtiments du service public de Wallonie, au micro de Guillaume Fraikin pour Bel RTL.


"Il faut bien se rendre compte des besoins"

500 millions d'euros ont été investis sur les routes tandis que les besoins sont chiffrés à 5 milliards d'euros. En clair, les investissements dégagés représentent seulement 10% des besoins. 

"On ne peut pas dire que les routes sont en bon état. On a fait des travaux qui ont permis d’attendre mais tous ces travaux arrivent en fin de vie et il faut faire des travaux beaucoup plus en profondeur maintenant. Il y a un plan d’investissement important qui est en cours depuis 2016, qui va se terminer en 2019. Il représente environ 500 millions d’euros d’investissement sur les routes et autoroutes. Maintenant, il faut bien se rendre compte des besoins ", informe Didier Block, secrétaire général de la fédération des entrepreneurs des travaux de voiries. 

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