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Belges qui voyagent et agences de voyages cibles de messages de haine sur les réseaux sociaux: "On nous pointe du doigt injustement"

Les Belges qui voyagent à l'étranger sont, de plus en plus souvent, montrés du doigt. On estime qu'ils prennent des risques, et qu'ils mettent "en danger" le reste de la population. Alors qu'en est-il vraiment ? A-t-on raison de "stigmatiser" ceux qui décident de voyager ?

S’évader à l’étranger sans devoir rendre de comptes à personne. Aujourd’hui, vous pouvez l’oublier. Sur les réseaux sociaux, les vacanciers sont très critiqués. Et des voix se lèvent pour fermer les frontières.

"C’est pas le moment de partir. Tout le monde doit faire un effort", estime une passante rencontrée à Liège. "C’est plus ou moins incivique de ne pas faire d’efforts", dit un homme. "Préparons-nous à partir en voyage, mais ne le faisons pas maintenant parce que c’est prendre des risques et les donner aux autres", déclare un autre. "Ça amène beaucoup de problèmes chez nous. Pour moi, il faut fermer les frontières", dit une femme.

Fermer les frontières, c’est la plus grande crainte de Damien Keutgen, agent de voyage. Selon lui, il faut laisser les Belges voyager.
"Notre sentiment aujourd’hui c’est d’être pointés du doigt, au même titre que l’Horeca, les métiers de contact, l’événementiel et bien d’autres secteurs sans réelles données prouvant que nous sommes les responsables", confie-t-il.



"Voilà un exemple de haine que l’on peut voir sur les réseaux sociaux et qui nous pointent encore une fois du doigt injustement",
montre Damien Keutgen à nos journalistes.


Mais les retours de vacances sont-ils réellement une cause de contamination ? À en croire ce graphique des nouvelles hospitalisations, les chiffres continuent de diminuer malgré le retour des 160.000 Belges partis à l’étranger pendant les fêtes. Ce qui pose problème aujourd’hui, c’est le risque d’introduction de variants du virus sur le territoire.

"Ces variants semblent être plus contagieux et donc pourraient s’imposer chez nous. Donc il faut être très prudent avec les voyages puisque plus on va avoir d’introduction de ces nouveaux variants chez nous, plus on va avoir une chance qu’ils se propagent", explique Catherine Linard, géographe de la santé à l’Université de Namur.

Selon l’Union Professionnel des agences voyage, le secteur a enregistré 88% de perte entre 2019 et 2020.

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