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Déconfinement: autorisés à rouvrir le 11 mai, les commerçants se préparent

Le déconfinement de la Beglique se précise. Le Conseil national de sécurité s'est réunis hier et a présenté les différentes mesures qui seront mises en place pour entamer progressivement le retour à la normale. Pour les commerçants, quelque soit la taille de leur magasin, ils devraient pouvoir ouvrir leurs portes le 11 mai. Des mesures sanitaires et de distance sociale seront d'application.

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Les commerces non alimentaires étaient fermés depuis la mi-mars. La décision de réouverture pour le 11 mai est tout de même une déception pour Isabelle Remy, gérante d'un magasin de chaussures à Namur : "J'avais tablé plutôt sur le 4 mai parce que la situation devient vraiment périlleuse au niveau de la trésorerie. Depuis le 18 mars, on n'a rien vendu du tout et on continue à payer nos loyers, nos fournisseurs donc la trésorerie est en train de fondre comme neige au soleil".

Une semaine à vide supplémentaire

La réouverture est programmée le lendemain de la fête des mères. Pour certains magasins, c'est une nouvelle opportunité qui s'envole. "Économiquement, c'est un gros flop parce que les bons d'achat, peut-être que certaines personnes penseront à les demander mais ce ne sera pas la même chose que de recevoir un paquet ou éventuellement même bouquet de fleurs, un beau foulard ou une belle pièce. Pour nous, c'est vraiment une perte non négligeable", déplore Florence Duwez, gérante d'un magasin de vêtements.

Selon le président de l'union des classes moyennes (UCM) Pierre-Frédéric Nyst, "avec les fuites du rapport des experts, objectivement je pense que les gens, les commerçants attendaient une réouverture le 4 mai. Sur le plan financier, c'est une semaine de charges supplémentaires, une semaine de rentrées en moins donc une semaine ça compte".

S'adapter aux règles de sécurité

Les autorités doivent encore préciser les mesures sanitaires qui devront être respectées mais la plupart des commerces s'y préparent déjà. "Un maximum de gants, de masques, de gels hydro-alcooliques et aussi des bandes adhésives sur le sol pour maintenir les distances de sécurité", Isabelle Remy tente d'anticiper le retour des clients. Elle envisage la mise en place d'une vitre en plexiglas au comptoir, "encore que dans notre cas, ce n'est pas vraiment nécessaire puisqu'on va quand même vers les clients", admet-elle.

Redoutant la disparition de nombreux commerces, l'union des classes moyennes réclament la mise en place d'indemnités supplémentaires ainsi qu'un moratoire sur les faillites.

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