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Les étudiants belges pourront-ils toujours partir en Erasmus au Royaume-Uni après le Brexit?

Sera-t-il toujours possible pour les étudiants de faire un échange Erasmus en Grande-Bretagne ? Dans les universités chez nous, les questions des étudiants s'accumulent comme pour Cécile, étudiante en premier master en communication internationale. Elle part dans une semaine terminer son année en Écosse à Edimbourg. Un séjour de 5 mois indispensable à ses yeux : "Avant, faire un Erasmus c'était un atout sur le CV. Maintenant je crois que de ne pas avoir fait un Erasmus ça peut être un point négatif sur le CV".

En 2017, 391 étudiants en communauté française sont partis au Royaume-Uni via le programme Erasmus, 236 étudiants anglais ont fait le chemin inverse. "Le Brexit est avant tout une tragédie. D'abord pour les jeunes et les jeunes Britanniques en particulier, estime la ministre de l'enseignement supérieur Valérie Glatigny. Sur l'intérêt d'une mobilité étudiante, l'intérêt d' un voyage, ce n'est pas seulement découvrir de nouveaux paysages, c'est changer son regard donc adopter de nouveaux yeux. Donc en ce sens, c'est un 'loose-loose'".

"Ça pose beaucoup de question"

À l'université de Liege, dans le service relations internationales, les étudiants concernés suivent leur dossier de près. "Ça pose beaucoup de questions depuis déjà un petit temps parce qu'on nous annonce des délais qui sont reportés. Maintenant c'est reporté à fin janvier" assure Dominique Darippe, la coordinatrice Erasmus de l'université.

Cette année scolaire, le programme Erasmus sera financé par l'Union européenne comme prévu à hauteur de 420 euros par mois, 520 si l'étudiant est boursier. En cas de no deal, les échanges devraient se poursuivre hors du programme Erasmus. "On a déjà des fonds pour les étudiants qui partent hors Europe, précise Dominique Darippe. Des qui nous viennent de la communauté française. C'est ces fonds-là qu'on utiliserait pour faire partir nos étudiants vers le Royaume-Uni".

Des allocations plus faibles

Toutefois, pour les non boursiers, l'allocation de la communauté française est actuellement inférieure d'une centaine d'euros. "Je pense qu'il faut rester raisonnablement optimiste parce que les signaux qui sont envoyés par le Royaume-Uni aujourd'hui sont qu'ils souhaitent rester dans le programme Erasmus. Il y a une conscience partagée qu'il s'agit d'une véritable success story", espère la ministre.

Après l'Espagne et l'Italie, le Royaume-Uni est une des destinations les plus demandées par les étudiants en communauté française. L'avenir du programme Erasmus en Angleterre sera en principe tranché d'ici fin janvier.

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