Accueil Actu

Les fruits arrivent plus tôt à maturité cette année: que faire avec les pommes et les poires de votre jardin?

La sécheresse que nous connaissons cet été a des conséquences sur nos récoltes. Vous l'avez peut-être constaté dans vos jardins, les fruits sont là en avance et ils commencent déjà à tomber des arbres. A Dalhem, en province de Liège, une exploitation fruitière de 10 hectares a dû commencer sa récolte plus tôt cette année alors qu'habituellement, elle ne démarre qu'aux alentours du 5 septembre. "Nous avons dû démarrer la récolte des poires conférences le 22 août. Et nous sommes mélangés en même temps dans beaucoup de variétés de pommes qui étaient de mi-saison. Elles sont, elles aussi, beaucoup plus hâtées", explique Pierre-Marie Laduron, arboriculteur. "Ça bouleverse vraiment le planning, parce qu'avec les multitudes de variétés dont je dispose, je dois être dans les poires et dans beaucoup de variétés de pommes en même temps, ce qui fait qu'en termes de gestion des équipes, ce n'est pas toujours facile", ajoute-t-il. 

Niveau rendement, cette exploitation fruitière avoisine généralement les 140 à 150 tonnes de poires par hectare et par an. Cette année, c'est un peu différent : "En termes de poires, on est sur une demi-récolte par rapport à une année normale. Des parcelles ont été impactées par la sécheresse. On est à 20-25% d'une récolte normale et elle n'est pas encore en frigo, celle-là. Donc on va encore attendre", développe l'arboriculteur. 

Même constat dans les jardins

Chez les particuliers, le constat est le même. Ceux qui possèdent des arbres fruitiers ont été surpris par la maturité précoce de leurs pommes et leurs poires.

Pour éviter le gaspillage, il est possible de se rendre dans un pressoir et ainsi, transformer les fruits en un jus 100% naturel. Julian Atteranius, maraîcher chez "Vent de Terre" dans le Condroz, nous explique comment cela fonctionne : "On a deux types de presse, une de 270 kg et une de 400 kg. Ce sont des presses pneumatiques. On va d'abord venir broyer les pommes, qu'on va mettre dans la presse. Au milieu, il y a une chambre à air qui va être gonflée par de l'air compressé. Elle va venir presser toutes les pommes contre une cure, qui vont être filtrées par une petite étamine. On va ressortir le jus quasi-brut, qui va être repompé vers l'embouteilleuse. On met en bouteille, on capsule et après on passe au bain-marie pour pasteuriser les pommes."

D'autres particuliers décident aussi de se montrer généreux en distribuant les fruits autour d'eux. "Sinon, on peut faire des tas de trucs : du sirop, de la compote...", note  Eddy Daniel à Horion-Hozémont, en région liégeoise.

À la une

Sélectionné pour vous