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Les gens du voyage de Wallonie "en ont ras-le-bol": ils vont "bloquer des communes" avec "deux à trois mille caravanes"

Ils veulent plus de lieux d'accueil sur notre territoire, avec si possible "un point d'eau, un point pour le courant, un point pour le ramassage des immondices et quelque chose pour que les gens puissent aller faire leur besoin".

Les gens du voyage haussent le ton dans notre pays. Ils estiment qu'il y a trop peu de places pour les accueillir avec leurs caravanes en Belgique.

Ils sont 25.000 en Belgique, or notre pays a à peine les capacités actuellement d'accueillir 10% de cette population. Une dizaine de communes est soutenue par la Région wallonne pour organiser l'accueil. Parmi celles-là, il y a en 3 qui ont un terrain aménagé.

Ce n'est pas assez. La Belgique a déjà été condamnée par la Cour Européenne des Droits de l'Homme pour cet accueil insuffisant.

"Ce qu'on demande, c'est un point d'eau, un point pour le courant, et un point pour le ramassage des immondices. Et aussi quelque chose pour que les gens puissent aller faire leur besoin", a expliqué Eric Charpentier, président du comité national des gens du voyage, à BEL RTL.

"Des déjections un peu partout"

Des commodités qui résoudraient quelques problèmes de voisinage, comme le vivent les habitants de Waseige ou des groups s'installent régulièrement. "Quand je promène mon chien, je constate des déjections un peu partout sur le chemin, dans les fossés, les champs de maïs, etc", raconte un riverain.

La Région wallonne a confié en juin dernier aux provinces le soin de gérer cet accueil et d'augmenter le nombre de zones, mais cette obligation ne prendra court que fin 2020.

Entretemps, les gens du voyagent menacent de manifester. "Il y a un ras-le-bol. Nous allons appeler deux ou trois milles caravanes, et bloquer soit des communes, soit la ville de Namur, pour dire que nous sommes là présents. Donc nous allons faire une grande manifestation, parce que la vie que nous vivons aujourd'hui, c'est une vie invivable", conclut Eric Charpentier. 

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