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Les hôpitaux retrouvent un rythme plus normal: "On a des gens qui se font mal tout simplement"

Les ailes Covid des hôpitaux se vident progressivement et les services reprennent une activité presque comme avant. Aux urgences, on voit revenir des patients atteints de traumatismes plus classiques. La reprise du sport et la réouverture des terrasses n’y sont pas étrangères.

Après plusieurs mois sans entrainement, difficile pour Olivia de reprendre le sport comme avant. "On n’a plus l’habitude du rythme sportif. J’ai travaillé un peu à la maison, mais ce n’est pas du tout la même chose qu’ici. Ici, il y a vraiment des règles, des objectifs. En même temps, c’est vrai que ça fait du bien de reprendre."

Et pour éviter toutes blessures, ce club de crossfit de Montigny-sur-Sambre (Charleroi) a dû s’adapter au rythme de chacun. "On a vraiment baissé le niveau quand on a repris dehors fin avril", explique Alexandre Coniglio, le propriétaire de la salle. Pour justement reprendre tranquillement et que le corps se réhabitue. Ça a pris une, deux ou trois semaines. Maintenant, je pense que la majorité des adhérents se sont remis dans le bain. On est reparti, on va de l’avant."

Des traumatismes plus classiques

Depuis la reprise des activités sportives, mais aussi avec la réouverture du secteur horeca, les services d’urgences voient une nette augmentation des cas de traumatologie. "En journée, on a plus des enfants qui vont reprendre des activités, raconte Camille Tazi, infirmière aux urgences. Donc des enfants qui chutent avec de la traumato pédiatrique. On a aussi des gens qui se font mal tout simplement : des traumas de bras, de jambes, ce genre de choses. La nuit, on constate une augmentation de l’activité en ce qui concerne les patients qui sont un peu plus alcoolisés."

Alors que les chiffres des admissions avaient chuté de 30 à 40%, au Grand Hôpital de Charleroi, les urgences ont repris du service comme avant. On compte environ 250 patients chaque jour. Si le relâchement des mesures inquiète, tous constatent que la population en avait besoin.

"Le confinement comme il était est difficile pour la population, explique Vincent De Winter, coordinateur des urgences du Grand Hôpital de Charleroi. On voit beaucoup de pathologies psychiatriques arriver, c’est peut-être ça aussi la quatrième vague. Ici, on est toujours évidemment inquiets du fait d’un relâchement important des mesures. Mais je pense qu’on est prêt au niveau de nos services."

A partir du 9 juin, le déconfinement se poursuivra, notamment avec la reprise des activités à l’intérieur pour le secteur de l’horeca et les salles de sport. Les médecins appellent la population à rester vigilante.

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