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Les mesures à respecter pour les piscines "impossibles" à mettre en place: "Ce sera très compliqué" (vidéo)

On en sait donc un peu plus, ce vendredi, sur les mesures sanitaires qui devront être respectées, dès le 1er juillet, lors des activités sportives. Tous les sports pourront à nouveau se pratiquer, mais sous certaines conditions. Ce sera le cas aussi pour les piscines, avec un protocole et un "cahier des charges" très précis, voire impossible à mettre en place.

"Comment voulez-vous dans une piscine comme celle-ci ou dans la pataugeoire de gérer la distanciation sociale d'1m50 par nageur? Ca c'est impossible", explique Vincent Sampaoli, échevin des sports de la commune d'Andenne, au micro de nos journalistes Michael Menten et Nathan Gerlache.

Impossible de rouvrir la piscine dans ces conditions. Pour Vincent Sampaoli, la plupart des consignes du nouveau protocole sont tout simplement impraticables. Pour commencer, difficile ici d'imposer un sens unique: "Nous n'avons qu'une seule entrée possible, donc automatiquement, les personnes vont ou risquent à un moment donné de se croiser".

Difficile aussi de désinfecter chaque vestiaire et casier après utilisation, comme le suggère le cahier des charges. "Vu le nombre moins important de cabines par rapport aux nageurs potentiels, on est obligé de nettoyer en continu et donc en termes de personnel et de charges de personnel, c'est intenable", juge encore Vincent Sampaoli.

Le protocole prévoit également un sauveteur supplémentaire, rien que pour gérer la sécurité sociale. Mais aussi des bouées-tubes et des parois pour cloisonner les douches. "Les utilisateurs de la piscine viennent pour avoir un espace de loisir donc faire respecter les distances sociales est très compliqué. On aura davantage un rôle de police que de surveillance, ce qui n'est pas notre souhait", indique Xavier Eerdekens, directeur de la piscine d'Andenne.

Les baigneurs seront eux aussi contraints à respecter certaines règles: réservation obligatoire, une heure dans l'eau maximum, pas de sèche-cheveux, paiement électronique, prêt de matériel interdit.

Au total, le document énumère près de 100 recommandations. Pour les appliquer à la lettre, il faudrait, selon ces propriétaires, tripler le personnel. Impossible, avec un déficit de 350.000 euros chaque année.

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