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Les Musulmans célèbreront la fin du Ramadan dimanche de manière peu ordinaire

Malgré le déconfinement progressif entamé en Belgique depuis début mai, les musulmans du pays ne pourront célébrer dimanche comme de coutume l'Aïd El Fitr. Le mois de jeûne du ramadan a commencé le vendredi 24 avril en Belgique, en pleine pandémie de coronavirus. Plus que jamais cette année, ce mois particulier a bouleversé les habitudes des fidèles, tiraillés entre privation de nourriture et confinement. Les musulmans ont été, comme traditionnellement, invités à s'abstenir de manger, boire, fumer et avoir des rapports sexuels de l'aube au coucher du soleil. Un mois considéré comme un moment de dépassement et de maîtrise de soi.

Un mois sacré

En raison des mesures de confinement afin d'endiguer la propagation du coronavirus, certains rites ont cependant été modifiés. La rupture du jeûne le soir par exemple, lors du repas de "l'iftar", s'est quotidiennement faite chez soi, en privé, alors que les communautés, les familles et les amis se réunissent habituellement pour casser la croûte tous ensemble. Le ramadan est le neuvième mois du calendrier lunaire hégirien, dont le premier jour est déterminé localement par l'apparition de la nouvelle lune. Il est considéré comme le mois au cours duquel le Coran a été révélé au prophète Mohammed. Il s'agit d'une période de prière et, pour ceux qui ne sont pas dispensés en raison de leur état physique, de jeûne, lequel constitue l'un des cinq piliers de l'islam.

Des rassemblements toujours interdits

Le conseil des théologiens, rattaché à l'Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB), réuni vendredi soir, a fixé la fin du Ramadan à demain/dimanche. La fête de l'Aïd al-Fitr ne pourra toutefois être accomplie qu'à la maison, sans khotba (discours) et en cercle restreint, les rassemblements restant interdits malgré l'élargissement récent de la bulle sociale à quatre personnes.

La Belgique compte approximativement 600.000 personnes de culture musulmane, selon une estimation datant de 2018 de la professeure en sciences politiques à l'ULB, Corinne Torrekens. Aucune statistique officielle sur les confessions religieuses de la population n'existe en Belgique.

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