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Les prix des carburants s’envolent, des pompistes craignent de devoir fermer: des automobilistes résignés réagissent

Un mot pour illustrer votre état d'esprit en faisant votre plein ce matin: résignation. Le diesel coûte 2,28€ le litre. L'essence frôle les 2 euros. Les automobilistes remplissent leur réservoir avec fatalité.

"C'est de la folie", "C'est une catastrophe, je ne fais même pas mon plein. J'en suis à 50 euros pour 21 litres", "Je subis comme tout le monde".  A Gosselies (Charleroi), certains d'entre eux ont réagi à notre micro. Fractionner et limiter sa consommation sont les seules solutions. 

Hausses à répétition ou retour à la normale, les automobilistes sont partagés. "D'habitude je mets 100 euros, mais ici je ne mets que 50 car je vais attendre que ça diminue un peu", nous a confié un automobiliste.

Josiane est pensionnée et apprend à conduire. Pour elle, c'est le 3e plein de sa vie et déjà le plus cher. "C'est comme ça, on n'a rien à dire." 

Le gaz CNG bat aussi des records en étant 4 fois plus cher en quelques mois. Pour les particuliers, peu de réservoir sont partis pleins ce vendredi matin pour limiter la casse.

Jeudi, une centaine de pompes étaient fermées sur les 3000 que compte le pays. Les pompistes préféraient ne pas vendre plutôt que de vendre à perte. Aujourd'hui le mouvement est un peu moins suivi, mais les pompistes sont confrontés à un autre problème: ils doivent faire face à un problème d'approvisionnement. La demande en carburant a fortement augmenté ces derniers jours en raison d'un sentiment de peur. Beaucoup de Belges craignent que les prix ne cessent de progresser. Vous êtes donc nombreux à faire le plein de votre voiture et à remplir des jerricans d'essence. 

Autre raison liée à ce problème d'approvisionnement: les grands groupes pétroliers préfèrent d'abord alimenter leur propre réseau de stations services au dépend des pompes tenues par de petits indépendants. Pourtant, parmi les 3200 stations que compte le pays, la moitié est gérée par des indépendants. Aujourd'hui, il n'est donc pas rare de voir des pompes fermées par manque de carburant. Une situation compliquée à gérer pour de nombreux pompistes. 

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