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Les tarifs des maisons de repos ont grimpé de 20% en six ans (2010 à 2016). La population vieillit et les places sont de plus en plus chères. Les pensions n’ont pas suivi le même mouvement. Un reportage de Bernard Lobet pour Bel RTL.
Les tarifs des maisons de repos ont augmenté de plus de 20 % en six ans selon les données fournies par l’administration du SPF économie. Entre février 2010 et février 2016, les prix ont augmenté de 21,9 %. Le montant moyen des pensions légales n’a pas suivi le même chemin. Une maison de repos sur sept en Flandres a augmenté ses prix en un an. Les socialistes flamands du Spa proposent de plafonner les tarifs. Il n'y a pas de statistique disponible à Bruxelles et en Wallonie où les augmentations de prix sont limitées et doivent faire l’objet d’autorisations.
1.379 euros par mois
Selon les chiffres de la mutualité Solidaris dévoilés en mars 2016, 120.000 Belges vivent en maison de repos, dont 42.000 en Wallonie et 12.000 à Bruxelles. La moyenne d'âge en maison de repos est de 84 ans.
Avec le vieillissement de la population, la part des plus de 85 ans dans la population totale passera de 2,6% en 2015 à 6% en 2060, selon les prévisions du Bureau fédéral du plan. Pourtant, les prix des maisons de repos sont au-dessus de la pension moyenne. La moitié des personnes âgées de plus de 80 ans n'a pas assez de revenus pour payer son séjour.
Une personne en maison de repos débourse, en moyenne, 1.379 euros par mois rien que pour l’hébergement. C’est en Flandre que ce coût est le plus élevé (1.488 euros), suivi de Bruxelles (1.356 euros) et la Wallonie (1.236 euros). Cependant, les informations disponibles sont insuffisantes pour objectiver les écarts de prix observés.
Les soins à domicile ou en maison de repos
A partir d’un certain degré de dépendance, soit 4 heures d’aide à domicile par exemple, la maison de repos est moins chère que se faire soigner à domicile, selon l'étude de la Fédaration des Maisons de Repos (Femarbel).
Il faut donc prendre de nombreux facteurs en considération pour être complet: l’état de santé de la personne, les services dont elle a besoin, la région où elle habite et le fait d’être propriétaire ou locataire.
36 millions d'euros
Les autorités régionales bruxelloise et wallonne préconisent une assurance autonomie et soutiennent les aides à domicile. Quant aux maisons de repos, Bruxelles en a trop, il y a carrément des lits vides. Tandis que la Wallonie n'en a pas assez.
La ministre wallonne de l’Action Sociale Alda Greoli a prévu 36 millions d'euros dans le budget 2018 pour des constructions de maisons de repos.
