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Les tatoueurs en colère suite aux nouvelles mesures: "On est fâchés d'avoir rouvert pour seulement trois semaines"

Les tatoueurs et pierceurs se disent "fâchés" à la suite des nouvelles mesures décidées mercredi par le Comité de Concertation (Codeco) en vue d'enrayer la propagation du coronavirus. L'ASBL Tatouage Belgique affirme que les engagements pris par des décideurs politiques n'ont pas été tenus et réclame des études permettant d'attester que les salons de tatouage et de piercing sont des vecteurs de transmission du coronavirus.

De nombreuses personnes ont exprimé leur indignation via le bouton orange Alertez-nous après le Comité de Concertation ayant annoncé de nouvelles mesures restrictives. La raison? Le sort réservé aux tatoueurs et tatoueuses. Eliza, par exemple, se demande bien pourquoi ces professionnels doivent fermer. "Les tatoueurs ont une formation d'hygiène, ils ont investi dans du matériel", rappelle-t-elle. "Pourquoi ne pas proposer à ce secteur une vaccination plus tôt que de fermer? Pourquoi ne pas proposer les tests rapides à la clientèle et la vaccination?".

Le professionnels du secteur, eux, sont en colère. "Nous ne sommes pas fâchés de fermer mais d'avoir rouvert pour seulement trois semaines", affirme Gwenaëlle Reaume, secrétaire de l'ASBL Tatouage Belgique. "Nous avons investi dans beaucoup de matériel, tel que l'encre de tatouage, qui risque d'être périmée dans trois mois", s'inquiète-t-elle, soulignant que la refermeture des salons après moins d'un mois malgré la mise en place d'un protocole sanitaire strict était exactement ce qu'ils craignaient. "Aucune étude ne peut montrer que nous sommes des vecteurs de transmission du virus. Nous étions par ailleurs encore fermés lorsque la deuxième vague a débuté", dit Mme Reaume, qui regrette que certains ministres leur aient assuré que les tatoueurs et pierceurs n'auraient pas à suspendre leurs activités de nouveau.

Les tatoueurs avaient été autorisés à rouvrir leurs portes le 1er mars et sont, à la suite des annonces formulées par le Premier ministre Alexander De Croo à l'issue du comité de concertation de mercredi, contraints de refermer à partir de samedi dans le cadre d'une "pause de Pâques" de quatre semaines.

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